Après avoir annulé plusieurs de ses déplacements programmés cette semaine, notamment en Russie, en Allemagne et au Groenland, pour se consacrer à des « questions urgentes », en l'occurrence, l'Iran. La diplomatie américaine a annoncé que Mike Pompeo, secrétaire d'Etat des Etats-Unis, rencontrera des responsables français, allemand et britanniques, trois des cinq signataires de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. Pour rappel, le 8 mai, l'Iran a annoncé l'abandon de certaines des dispositions de cet accord, un an après le retrait américain du texte censé lever les sanctions affligées à l'Iran, en échange de quoi, les perses s'étaient engagés à limiter drastiquement leur programme nucléaire. Un ultimatum aux lourdes conséquences En faisant cet annonce, l'Iran a lancé un ultimatum aux signataires européens, en leur accordant un délai de 60 jours pour « rendre opérationnels leurs engagements, en particulier dans les secteurs pétrolier et bancaire », sous peine de voir l'Iran « renoncer à appliquer d'autres de ses engagements », avait indiqué le 8 mai, le Conseil le suprême de la sécurité nationale iranien. Le bras de fer est engagé : l'ultimatum a été rejeté par les Européens. Du côté américain, Donald Trump multiplie les pressions sur l'Iran, accusé de préparer des attaques « imminentes » contre des intérêts américains au Moyen-Orient. La Grande-Bretagne s'inquiète « Nous sommes très inquiets, … le risque d'un conflit n'est pas négligeable » a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères avant de se rendre à une réunion ministérielle à Bruxelles. Considérant que la situation au Moyen-Orient est déjà instable, le responsable britannique a mis en garde contre un conflit qui pourrait être déclenché par les Etats-Unis et l'Iran. Jeremy Hunt a également exprimé sa préoccupation sur une éventuelle « course aux armements nucléaires au Moyen-Orient si l'Iran acquérait de telles armes ».
