Le renforcement de la résilience au changement climatique dans le secteur agricole en Afrique constitue une urgence, eu égard son importance économique et social pour les populations africaines, ont relevé, lundi à Accra, les participants à la Semaine africaine du climat. L'agriculture est le secteur le plus impacté par le changement climatique, ce qui démontre l'urgence de mettre en place des politiques d'adaptation aux changements climatiques, ont relevé des panélistes lors d'un side-event sur « l'intensification des efforts pour une agriculture résiliente », dans le cadre de la Semaine africaine du climat ouverte dans la capitale ghanéenne. Intervenant à cette occasion, le représentant régional pour l'Afrique de l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Abebe Haile Gabriel, a noté que le secteur de l'agriculture constitue une priorité dans plus de 85% des contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays africains. « Pour renforcer la résilience face aux changements climatiques, il faudra introduire dans les politiques, programmes et pratiques de court, moyen et long terme des mesures d'adaptation au changement climatique et de réduction des risques de catastrophe », a estimé M. Gabriel, relevant la nécessité de promouvoir un système global au niveau du continent. Relevant la capacité de l'agriculture de contribuer à réduire les effets du changement climatique, il a souligné l'importance d'accélérer le processus de mises en oeuvre de mesures, actions et politiques afin de faire face à la détérioration des ressources naturelles. De son côté, Mme Olushola Olayide, senior policy au sein de la commission de l'Union africaine, a estimé que le changement climatique constitue un véritable risque pour l'agriculture en Afrique, eu égard son impact sur la production et le système d'alimentation. « Pour faire face à cette situation, il est nécessaire de réduire la pression sur la terre, adopter un système de synergie et faire recours à l'innovation technologique », a indiqué Mme Olayide, soulignant que cet événement constitue une occasion propice pour jeter la lumière sur les initiatives au niveau du continent et au niveau mondial. Et d'ajouter que cet événement offre aux participants l'occasion d'explorer les politiques, technologies et financements innovants adoptés par les gouvernements, les entreprises et les investisseurs pour renforcer la résilience au changement climatique dans les secteurs de l'agriculture et de l'alimentation en Afrique. La Semaine africaine du climat (du 18 au 22 mars) a pour objectif d'encourager la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le cadre de l'Accord de Paris et des mesures climatiques pour atteindre les objectifs de développement durable de 2030. Cette Semaine africaine, qui réunira divers acteurs publics et privés, vise à contribuer à démontrer qu'il existe un véritable soutien international en faveur d'un renforcement de l'action climatique. L'événement se concentrera sur la manière dont l'engagement entre les Parties au processus international dirigé par l'ONU pour faire face au changement climatique et les autres acteurs peut être renforcé davantage dans les secteurs clés pour l'Afrique, notamment l'énergie, l'agriculture et l'habitat humain.