De retour des Emirats arabes unis, à bord de l'avion papal, le pape qui répondait à la question d'une journaliste a reconnu que des prêtres et des évêques avaient agressé sexuellement des religieuses. Le sujet n'avait encore jamais été abordé directement par le souverain pontife qui a convenu mardi 5 février dernier qu' »il y a eu des prêtres et aussi des évêques qui ont fait cela », précisant par ailleurs que cette problématique est d'actualité au sein de l'Eglise. Poursuivant, le pape François a expliqué que ce phénomène peut se rencontrer « partout » mais il est plus présent dans « quelques congrégations nouvelles et dans quelques régions ». « Cela fait longtemps que nous travaillons sur ce dossier. Nous avons suspendu plusieurs clercs qui ont été renvoyés en raison de cela », a-t-il révélé, sans toutefois donner plus de précisions. En outre, selon le pape, l'église ne pouvait pas se réfugier dans le déni face à cette situation. « Je ne sais si le procès (canonique) est terminé, mais nous avons aussi dissous quelques congrégations religieuses féminines qui ont été très liées à cette corruption », a-t-il précisé. →Lire aussi: Le Pape François félicite SM le Roi à l'occasion de la fête du Trône « Devons-nous faire quelque chose de plus ? Oui ! En avons-nous la volonté ? Oui ! » à insisté le chef de l'Eglise catholique. Récemment, des affaires d'agressions sexuelles dont ont été victimes des sœurs ont émergé dans les médias. Le pape a d'ailleurs salué les actions de son prédécesseur Benoît XVI, qui a eu « le courage de dissoudre une congrégation féminine » où « s'était installé cet esclavage des femmes, esclavage allant jusqu'à l'esclavage sexuel des femmes par des clercs et le fondateur ». Jorge Mario Bergoglio a affiché sa volonté de trouver une solution à ce problème. « Prions pour que nous puissions encore aller de l'avant (sur ce dossier), moi, je veux avancer », a-t-il conclu.