Une délégation du Réseau des institutions nationales de lutte contre la corruption en Afrique de l'Ouest effectue actuellement une visite de travail et d'amitié au Maroc en vue de s'informer de l'expérience marocaine en matière de lutte contre la corruption. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération régionale dans le domaine de l'intégrité et de la bonne gouvernance, fait suite à l'adoption par le Maroc de la Convention africaine pour la lutte contre la corruption et en reconnaissance des efforts déployés par le Royaume dans le domaine de la moralisation de la vie publique. Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une rencontre avec cette délégation, le président de l'Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la Corruption (INPLC), Mohamed Bachir Rachdi, a indiqué que cette visite se veut l'occasion de partager et d'échanger autour des expériences dans le domaine de la lutte contre la corruption ainsi que de créer une dynamique au niveau de la région et du continent. « Il s'agit d'une opportunité idoine d'écouter le retour des expériences des pays de l'Afrique de l'Ouest pour pouvoir consolider tous les apports et les bonnes pratiques à même d'accélérer le mouvement de lutte contre la corruption à l'échelle de la sous-région et de l'Afrique », a-t-il dit. → Lire aussi : La Corruption, un fléau qui impacte la confiance aussi bien des citoyens que des investisseurs M. Bachir Rachdi a par ailleurs estimé que la corruption constitue le premier frein au développement à l'échelle du continent. « L'Afrique a besoin d'avoir toutes ses ressources consacrées au développement afin de répondre aux attentes légitimes des citoyens », a-t-il dit, soulignant la nécessité d'accélérer le rythme de lutte contre la corruption pour plus « plus d'efficacité, d'impact et d'effectivité de manière à promouvoir le développement ». Il a, dans ce sens, relevé que la lutte contre la corruption doit être au cœur des politiques publiques afin de libérer les énergies et d'assurer le développement. De son côté, le président par intérim du RINLCAO, Moumouni Guindo, a affirmé que « cette visite se veut l'opportunité de prendre connaissance du cadre juridique, institutionnel et administratif marocain anti-corruption et de s'informer de l'expérience acquise par le Royaume en la matière afin d'enrichir nos pays respectifs ». En tant que président de l'Office central de lutte contre l'enrichissement illicite au Mali, M. Guindo a mis en avant les efforts qui peuvent être consentis au niveau du continent en vue de lutter contre la corruption, soulignant l'importance de la mobilisation des citoyens en tant qu'acteurs dans l'amélioration de la gouvernance publique. Durant sa visite dans le Royaume, la délégation du réseau africain évoquera avec plusieurs institutions nationales les progrès réalisés par le Maroc dans les domaines de l'intégrité, de la bonne gouvernance et de la prévention et la lutte contre la corruption.