Le président de la Chambre des Représentants, Habib El Malki, a représenté Sa Majesté le Roi Mohammed VI, mardi à San José, à la cérémonie officielle d'investiture du nouveau président costaricain Carlos Alvarado. Le nouveau président Carlos Alvarado est arrivé à la place de la Démocratie à bord d'un bus électrique, où il a été accueilli sous les applaudissements d'une assistance nombreuse et des chefs d'Etat et de gouvernement présents, ainsi que de délégations officielles et des diplomates accrédités à San José. Devant la présidente de l'Assemblée législative, Carolina Hidalgo, qui a présidé cette cérémonie d'investiture, le nouveau président a juré de respecter et de faire respecter la Constitution costaricaine, avant la passation des pouvoirs et sa prise de fonction officielle en tant que successeur du président sortant Luis Guillermo Solís Rivera. Après avoir passé un détachement de l'Orchestre Symphonique National du Costa Rica qui a interprété la Patriótica costarricense et l'hymne national, le Président Carlos Alvarado a prononcé une allocution dans laquelle il s'est réjoui des avancées notables réalisées par son pays et s'est engagé à respecter la Constitution et à travailler avec toutes les forces politiques en faveur du développement de son pays. Par ailleurs, M. El Malki a salué de nombreux leaders présents à l'investiture, dont le nouveau président costaricain Carlos Alvarado et ses homologues les présidents des parlements et chefs des délégations officielles. Par la suite, M. El Malki a été reçu au siège du théâtre national par le nouveau chef de l'Etat du Costa Rica. Lors de cette audience, M. El Malki a présenté, au nom de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au président costaricain élu, ses expressions de plein succès dans l'accomplissement de sa mission à la tête de la magistrature suprême de son pays. Lire aussi :Entretiens à San José entre M. El Malki et la présidente de l'Assemblée législative du Costa Rica « Cette audience que le nouveau président m'a accordée a été l'occasion de souligner les convergences des positions des deux pays concernant un certain nombre de questions touchant à la paix et à la stabilité, à la mise en place d'une nouvelle stratégie basée sur le développement durable, la défense des droits de l'Homme et la bonne gouvernance, particulièrement à travers la lutte contre la corruption », a déclaré M. El Malki à la MAP en marge de cette entrevue. Cette audience a été aussi l'opportunité d'apprécier la position du Costa Rica à l'égard de la cause nationale, a fait savoir le président de la Chambre des Représentants, notant que le Maroc considère que la proposition d'autonomie pour le Sahara marocain, qui jouit d'un large consensus international, est la seule solution réaliste et politiquement applicable dans le cadre d'une régionalisation avancée. Cette rencontre a été également l'occasion de souligner l'existence d'un potentiel de coopération dans les domaines des énergies renouvelables, de l'agriculture, du tourisme et de la gestion de l'eau, a-t-il dit, relevant que le Maroc et le Costa Rica sont deux modèles d'exception, le premier dans la rive sud de la Méditerranée et le deuxième en Amérique centrale grâce aux vertus de la stabilité politique, de l'édification de l'Etat de droit et d'une vision stratégique tournée vers l'avenir. Après avoir soulevé l'intérêt accordé par les autorités costaricaines à la délégation marocaine durant son séjour à San José, M. El Malki, qui avait assisté lundi à un dîner offert par le président sortant Luis Guillermo Solís Rivera a indiqué que le Maroc a été le seul pays arabe et africain représenté au niveau de la présidence du Parlement à cette cérémonie d'investiture. De son côté, le président costaricain a rappelé l'importance des relations d'amitié et de coopération entre le Costa Rica et le Maroc, faisant part de la détermination de son pays de travailler avec le Royaume du Maroc pour renforcer la coopération bilatérale notamment en matière de gestion de l'eau et de lutte contre les changements climatiques. Le Costa Rica est considéré comme l'un des pays les plus progressistes de la région, avec un taux d'alphabétisation de 97,5 pc et un investissement supérieur à 7 pc du PIB dans l'éducation, selon l'UNESCO.