L'Union européenne est appelée à jouer un rôle politique « plus important » pour relancer le processus de paix au Moyen-Orient, a affirmé, lundi à Bruxelles, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita. L'Union européenne, qui est un acteur essentiel dans ce processus, au vu de son rôle majeur aux niveaux économique et humain, est aujourd'hui appelée à y jouer « un rôle politique plus important » sur fond des derniers développements de la question palestinienne, particulièrement la décision des Etats-Unis de transférer leur ambassade à Al Qods, a indiqué M. Bourita à l'issue d'une réunion entre une délégation de la Ligue arabe et les ministres des Affaires étrangères de l'UE, dans la capitale européenne. Dans une déclaration à la MAP, M. Bourita a souligné que la participation du Maroc à cette réunion traduit le rôle de SM le Roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité Al Qods, issu de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI). Cette réunion, a-t-il dit, a été une occasion de mettre en exergue les efforts déployés par SM le Roi après la décision américaine, pour faire avancer le processus de paix. Lire aussi : Province de Sefrou : Le taux d'électrification rurale s'élève à 96,7pc Outre M. Bourita, la délégation de la ligue arabe était composée des ministres des Affaires étrangères de la Jordanie, de l'Arabie Saoudite, de l'Egypte, des Emirats Arabes Unis et de la Palestine, ainsi que du Secrétaire général de la Ligue Ahmed Aboul Gheit. Le ministre a ajouté que cette réunion s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par le comité des six pays arabes pour faire avancer la position arabe après la décision américaine de transférer l'ambassade US à Al Qods. Présentant l'ordre du jour de cette réunion, la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, avait fait savoir que l'objectif de cette rencontre était de discuter de « l'approche commune que nous avons – Union européenne et Ligue des Etats arabes – pour essayer de relancer le processus de paix au Moyen-Orient avec la perspective de deux Etats ». Il s'agit aussi de souligner l'importance de « préserver le statut spécial de Jérusalem comme la ville sainte des trois grandes religions monothéistes », a-t-elle ajouté. »Nous pensons qu'une solution négociée prévoyant deux Etats, avec Jérusalem comme future capitale des deux Etats, Israël et la Palestine, est le seul moyen viable et réaliste de satisfaire les aspirations légitimes des deux parties et de parvenir à une paix à long terme », a souligné Mme Mogherini, rappelant, d'autre part, que l'UE »a à plusieurs reprises fait savoir que toutes les colonies (israéliennes) sont illégales et constituent un obstacle à la paix ».