La Commission européenne veut cibler les responsables jugés extrémistes et suspendre partiellement des avantages commerciaux avec Israël, dans un contexte de crise humanitaire persistante à Gaza. Bruxelles a présenté mercredi un train de sanctions inédites visant plusieurs ministres israéliens qualifiés d'extrémistes, ainsi que des colons violents en Cisjordanie. La Commission européenne souhaite également suspendre partiellement certaines concessions commerciales accordées à Israël dans le cadre de l'Accord d'association, a annoncé la cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas. Selon elle, l'ensemble des Etats membres considèrent la situation à Gaza comme « intenable », tandis que la multiplication des violences en Cisjordanie constitue un « développement dangereux » pour la viabilité d'une solution à deux Etats. Kallas a en outre critiqué l'offensive israélienne dans l'enclave, estimant qu'elle représente une « nouvelle escalade » aggravant la crise humanitaire. Lire aussi : UNITAS 2025 : Le Maroc inscrit sa stratégie maritime dans la continuité d'African Lion La responsable européenne a précisé que l'objectif des mesures n'est pas de punir Israël, mais de contribuer à une amélioration de la situation sur le terrain, notamment pour les civils palestiniens. Les sanctions proposées doivent encore obtenir l'aval des Vingt-Sept. Cette initiative s'inscrit dans la continuité des annonces formulées mi-septembre par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui avait évoqué la possibilité de geler une partie de la coopération bilatérale et de cibler des responsables israéliens soutenant l'impunité des colons. Depuis octobre 2023, l'offensive militaire de l'armée israélienne dans la bande de Gaza a causé près de 65 000 morts palestiniens et déclenché une famine, selon des experts internationaux, renforçant la pression diplomatique sur Tel-Aviv.