et au-delà, pour les relations sino-européennes, sino-atlantiques ou encore sino-arabes, a affirmé, lundi à Marrakech, le Président directeur général du groupe BMCE Bank Of Africa, Othman Benjelloun. « Le Maroc a vocation d'être une plateforme de production et d'exportation pour le rayonnement des industries, des services et en général, du savoir-faire chinois vers le continent africain et de par le monde », a indiqué M. Benjelloun, qui intervenant lors d'un panel intitulé « Chine-Afrique: Priorités et nouveaux cadres de développement« , dans le cadre de la 2è édition du China-Africa Investment Forum (CAIF), tenue les 27 et 28 novembre. Dans ce cadre, il a fait savoir que le Royaume a bâti une véritable stratégie africaine multidimensionnelle portée par SM le Roi Mohammed VI, sur laquelle sont alignés l'ensemble des investisseurs, des opérateurs privés et publics, nationaux et étrangers, ajoutant que des zones économiques ont été identifiées pour accueillir des plateformes d'investissement et d'échanges avec des pays essentiellement d'Europe et avec ceux liés au Maroc par des accords de libre-échange ou des accords préférentiels. M. Benjelloun, qui a mis en avant quelques réflexions et convictions par rapport à l'évolution de la relation sino-africaine, à l'aune de la nouvelle politique chinoise « One Belt One Road »(OBOR), appelée « nouvelle route de la soie », a fait observer que l'adhésion récemment du Maroc à l'initiative OBOR permet d'établir des partenariats multipartites dans des secteurs prometteurs et à valeur ajoutée tels que les infrastructures, les industries avancées et la technologie. Et de préciser que « le bien-fondé d'un partenariat fort entre financiers marocains, africains et chinois est d'autant plus prégnant que le Maroc a réussi à forger une ambition pour sa capitale économique en l'érigeant en tant que Hub financier pour l'Afrique », réitérant la disposition de son groupe à voir s'établir des liens structurels entre les banques des deux parties à travers des initiatives pouvant aller jusqu'à des prises de participation capitalistiques entre institutions financières chinoises et marocaines. Pour sa part, le ministre de l'Industrie et des mines de la Côte d'Ivoire, Jean-Claude Brou, a appelé au renforcement des investissements chinois dans les infrastructures, l'innovation, la technologie, les TIC, l'industrialisation et les aspects liés au financement en Afrique pour arriver à réaliser une croissance importante et protéger l'industrie locale et les entrepreneurs locaux. Il a, à ce titre, plaidé pour le renforcement d'un partenariat entre les entreprises africaines et chinoises, ainsi que pour un renforcement des compétences à travers l'utilisation des compétences locales. De son côté, le président fondateur de l'initiative « ceinture et route », Xie Hong, a souligné le rôle important joué par cette initiative dans le soutien des entreprises des pays en développement pour pouvoir participer dans le réseau mondial d'amélioration des chaines de valeur. Il a, par ailleurs, noté que la Chine qui dispose des avancées importantes en termes de technologies, peut offrir une assistance et avoir une coopération approfondie avec le Maroc en matière des ressources minières. Pour le président exécutif de la fédération des entrepreneurs sino-européens, Tony Dong, la Chine et l'Afrique peuvent partager le même destin à travers une collaboration gagnant-gagnant, ajoutant que la république chinoise qui a adopté une politique d'ouverture réformée et dispose des compétences en matière d'énergie, de gestion et d'infrastructures, peut contribuer à la réalisation du transfert des connaissances, au renforcement des investissements en Afrique et au partage de la croissance ensemble. Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et co-organisée par le Ministère de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie Numérique, « Jeune Afrique Media Group » et « BOAO Business Consulting », la 2è édition du CAIF connait la participation de plus de 500 décideurs économiques chinois et africains de haut niveau pour deux jours de conférences et de rencontres d'affaires. Ce rendez-vous stratégique abordera les conditions nécessaires pour que le partenariat économique sino-africain atteigne son plein potentiel. Deux jours de conférences et de débats qui seront consacrés aux implications financières de la « nouvelle route de la soie » pour les économies africaines et des solutions à privilégier pour capitaliser sur cette nouvelle dynamique qui vise à faire du continent une véritable plateforme industrielle.