Face à l'indignation de la population et aux manifestations devant le consulat espagnol, le Parlement a décidé d'ouvrir une enquête sur cette affaire afin de prendre des mesures contre l'exploitation généralisée dans le processus d'attribution des visas. En réponse à une vague de protestations publiques, les parlementaires ont décidé de s'attaquer à l'exploitation généralisée dans le processus d'attribution des visas. Lundi, des dizaines de citoyens se sont rassemblés devant le consulat d'Espagne à Casablanca pour exprimer leur frustration face à ce qu'ils décrivent comme une exploitation systématique par les intermédiaires qui dominent le système de réservation de visas. Ces manifestants, issus de divers horizons et ayant des raisons variées de demander des visas – que ce soit pour rendre visite à leur famille, poursuivre leurs études ou retrouver leurs proches – sont unanimes dans leur condamnation des pratiques illégales qui entravent leur accès aux services consulaires. Selon eux, les « courtiers en visas » monopolisent les créneaux de rendez-vous, les revendent à des prix exorbitants et ne laissent aux citoyens ordinaires d'autre choix que de payer des frais élevés pour ce qui devrait être un processus simple. Lire aussi : Visas Schengen : Des intermédiaires exigent des tarifs abusifs dépassant 10000 dhs Face à l'indignation, les législateurs marocains exhortent le gouvernement espagnol à renforcer le système de réservation électronique et à introduire des mesures de cybersécurité avancées pour empêcher les manipulations. Ces étapes sont jugées essentielles pour garantir que le processus de nomination soit juste et transparent. Des dirigeants de la société civile et les droits de l'homme, ont également exprimé leurs préoccupations. Ils affirment que malgré de nombreux avertissements, les services diplomatiques espagnols n'ont pas réussi à mettre en œuvre des solutions efficaces, laissant de nombreux demandeurs de visa dans un état de frustration et de désespoir. Le problème dépasse le consulat espagnol à Casablanca, avec des plaintes similaires provenant d'autres consulats européens à travers le Maroc, notamment ceux de Rabat, Tanger, Nador et Tétouan. Au cœur des critiques se trouve le système de nomination actuel, considéré comme opaque et vulnérable aux abus. Les manifestants réclament des réformes urgentes, notamment l'attribution directe et gratuite des rendez-vous par les consulats, sans intervention d'intermédiaires. Ils suggèrent également la création de lignes d'assistance dédiées, l'établissement d'antennes consulaires supplémentaires dans d'autres villes et l'instauration de journées spécifiques dédiées à la prise de rendez-vous, une pratique déjà en place dans certains consulats de villes comme Agadir.