Le Haut-Commissariat dédié aux anciens résistants et aux membres de l'armée de libération fait l'objet, depuis quelque temps, d'une surveillance accrue de la part d'une commission de l'Inspection générale du ministère des Finances (IGF). Cette dernière a initié un audit en réponse à de nombreuses requêtes soumises par les syndicats de fonctionnaires, qui dénoncent des détournements de fonds et des pratiques frauduleuses au sein de l'organisme. Des suspicions de détournement de fonds par des employés de cette institution publique ont conduit une commission de l'IGF à se rendre au siège du Haut-Commissariat pour y mener un audit. Selon les médias, cette visite fait suite à plusieurs lettres d'un syndicat représentant les salariés de l'institution, qui a sollicité l'intervention de la commission. Il est également rapporté que cette mission d'inspection a été demandée par le Haut-Commissaire lui-même et, selon certaines sources, elle pourrait préfigurer une action future de la Cour des Comptes ou une inspection du Ministère Public. Lire aussi : Températures prévues pour le vendredi 26 avril 2024 Les irrégularités ont été mises en lumière suite à la réception, par le Haut-Commissaire, d'une lettre faisant état de suspicions de corruption et de malversations. Bien que le Haut-Commissaire ait constitué un comité pour enquêter sur ces allégations, aucune mesure n'a été prise contre le service de distribution et d'édition, au cœur de ces révélations. D'autres suspicions pèsent sur l'un des responsables de l'institution, en lien avec les malversations présumées de l'Association des œuvres sociales. Ces dernières avaient déjà fait l'objet de plusieurs lettres et communiqués émanant des syndicats, qui ont interpellé la Cour des Comptes, l'IGF, et même le chef du gouvernement, pour exiger un examen des comptes de l'association. Dans ce contexte, il est question de la signature de commandes « à l'abri des regards », notamment dans le cadre d'un contrat avec une compagnie d'assurance, ainsi que du non-remboursement de prêts par des employés proches de l'un des cadres de l'institution, et du versement de primes et de salaires non justifiés. En 2015, un marché concernant l'organisation de la 25e édition du congrès de l'Union arabe des anciens combattants a été octroyé de gré à gré, sans procédure d'appel d'offres, contrairement à ce que prévoit la législation.