Les enseignants grévistes qui ont été suspendus seront soumis à des audiences disciplinaires. Le ministère de l'Education a accepté de tenir des conseils disciplinaires, le lundi 29 avril, afin d'étudier les cas d'enseignants grévistes qui ont été portés à son attention. Cependant, l'introduction de cette démarche, pourrait, dans un sens, provoquer le point de départ d'une nouvelle confrontation entre le gouvernement et les syndicats. C'est maintenant un conseil de discipline, qui sera saisi pour les 250 enseignants « réfractaires ». En dépit de l'accord obtenu entre les syndicats et le gouvernement, sur leurs refus de reprendre les cours ont, en effet, perturbé les classes dans de nombreux établissements d'enseignement public. Chakib Benmoussa, ministre de l'éducation nationale, qui vient d'autoriser la convocation de ces conseils de discipline pour trancher sur leurs cas. En effet, la mise en place des conseils de discipline ne sera pas, selon les médias, comme le laisse penser l'opinion publique, le point de départ d'un nouvel affrontement entre les enseignants et le ministère de l'éducation, mais se situe dans le cadre d'un accord entre le gouvernement et les principales organisations syndicales d'enseignants. Lire aussi : Frais de scolarité : les parents affaiblis par les retombées de l'inflation, crient leurs inquiétudes Par ailleurs, il a été conclu que les deux parties devaient accélérer la résolution des procédures disciplinaires, et ainsi d'éviter les grèves ayant paralysé les écoles publiques tout au long de l'année académique 2023-2024. Quant aux conseils de discipline, qui auront lieu le 29 avril, les membres des conseils veilleront ainsi à prendre les sanctions qui conviennent à l'encontre des enseignants qui ont résisté à la grève, tout en évitant de provoquer les tensions à l'origine de la grève. Entre temps, les représentants syndicaux sont tenus d'être présents lors des conseils de discipline, où il est décidé de la remise en classe des enseignants assujettis à cette sanction. De même, le ministre a exposé récemment aux membres de la Chambre des représentants, que des commissions ont été formées au sein des Académies régionales de l'enseignement et de la formation (AREF), afin d'étudier les cas d'enseignants grévistes qui ont été portés à leur attention. De plus, dans bien des cas, la situation administrative et financière a été traitée, avec notamment la reprise du versement des salaires à partir de janvier 2024. Pour rappel, le ministère a annoncé que l'augmentation de 750 DH mensuelle (1ère tranche) des salaires des enseignants sera versée en même temps que les salaires du mois d'avril, avec effet rétroactif à compter de janvier 2024. Cette augmentation s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des accords des 10 et 26 décembre 2023, entre le gouvernement et les syndicats de l'enseignement les plus représentatifs, qui prévoient une augmentation générale des salaires de l'ensemble du personnel de l'enseignement, d'un montant mensuel net de 1.500 dirhams, à verser en deux tranches, le 1er janvier 2024 et 1er janvier 2025. Avec MAP