Le premier satellite marocain d'observation de la Terre « Mohammed VI – A », lancé dans la nuit de mardi à mercredi à Kourou en Guyane française, par Arianespace via son lanceur Vega, permet au Royaume de devenir autonome en matière de visualisation cartographique, a affirmé, M. Karim Tajmouati, Directeur général de l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre, et de la cartographie (ANCFCC). Dans le domaine de la cartographie, le Royaume a eu l'habitude de recourir à la photographie aérienne ou de commander des images auprès de fournisseurs à l'international, mais grâce au Satellite Mohammed VI-A, qui se veut une « infrastructure technologique avancée », le Maroc jouit désormais d'une autonomie dans ce domaine et peut même développer des programmes accélérés en matière de visualisation cartographique, a expliqué M. Tajmouati à la MAP. La mise sur orbite de ce Satellite d'observation de la terre s'est déroulée dans des conditions « des plus optimales » et l'éventail des applications découlant de cet outil satellitaire est « extrêmement large », a noté le directeur général de l'ANCFCC. Le Satellite constitue aussi un outil d'accélération du développement économique et social, a-t-il dit. Dans ce sens, M. Tajmouati a fait observer que cette infrastructure spatiale permet de suivre les activités agricoles, d'anticiper toutes les contraintes qui peuvent survenir dans la conduite des campagnes agricoles, et aide à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles. Elle permet également le suivi des évolutions environnementales et de la désertification, outre la surveillance des frontières et du littoral, a-t-dit. Et de poursuivre que le Satellite Mohammed VI-A est d'une grande utilité en matière d'aménagement du territoire, en ce sens qu'il aide à la décision et à l'anticipation en vue d'un aménagement optimal des territoires aussi bien urbains que ruraux. Développé par le consortium Thales Alenia Space en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d'œuvre pour le Maroc, le satellite a été mis en orbite « SSO Héliosynchrone » lors d'une mission qui a duré 55 minutes et 33 secondes (du décollage à la séparation du satellite). Cette mission a été menée par Arianespace dans le cadre de son dixième lancement de l'année, et le onzième avec le lanceur Vega depuis le début de son exploitation au Centre spatial guyanais en 2012.