Dans une tournure d'événements qui pourrait redéfinir le paysage financier marocain, des rumeurs persistantes indiquent qu'un changement significatif est imminent pour la filiale marocaine de la Société Générale, l'une des banques les plus prestigieuses de France. Un accord semble se cristalliser entre le groupe marocain Saham et la Société Générale, avec environ 57% des actions de la quatrième plus grande banque du Maroc en jeu, représentant un actif total supérieur à 121 milliards de dirhams. Le groupe bancaire français serait sur le point de céder sa participation majoritaire dans Société Générale Maroc au groupe Saham, dirigé par l'ancien ministre de l'Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy. Toutefois, la finalisation de cette transaction majeure est suspendue à l'approbation des autorités réglementaires, y compris Bank Al-Maghrib. Lire aussi :Moulay Hafid Elalamy en négociation pour acquérir SGMA Cette opération d'envergure est orchestrée par la banque d'investissement franco-américaine Lazard, mandatée par le groupe Société Générale. Elle survient dans un contexte où le retrait de Société Générale de plusieurs pays africains en 2023 a alimenté les spéculations sur une possible vente de sa filiale marocaine. Moulay Hafid Elalamy, surnommé « Superelalamy », marque ainsi son retour triomphal sur la scène financière. Après avoir quitté le secteur de l'assurance en 2018, il se positionne désormais pour devenir l'actionnaire majoritaire de la quatrième banque du Maroc, un mouvement qui pourrait consolider sa réputation d'homme d'affaires avisé. Le reste des actions de la Société Générale Maroc est réparti entre divers actionnaires, dont le groupe Deveco Souss et Patrimoine Gestion et Placements. La banque prévoit de publier un bilan total de 121 milliards de dirhams pour l'année 2022, avec un résultat bancaire net de 5,2 milliards de dirhams. Dans le cadre de son plan stratégique, la Société Générale envisage de réduire ses coûts de 1,7 milliard d'euros d'ici 2026, une initiative menée par le PDG Slawomir Krupa qui pourrait impliquer la cession d'autres actifs africains. Cette acquisition potentielle n'est pas sans précédent, rappelant le retrait du groupe Crédit Agricole du marché marocain en décembre 2022 et la vente de sa participation dans le Crédit du Maroc au groupe Holmarcom.