Les hommes d'affaires du Maroc et du Vietnam peuvent jouer un rôle important dans le développement et le renforcement des relations économiques bilatérales entre les deux pays, a indiqué, mardi à Oujda, l'ambassadeur du Vietnam à Rabat, Tran Quoc Thuy. ''Les relations entre le Maroc et le Vietnam sont bonnes dans les domaines politique et culturel, alors que les liens économiques restent toutefois modestes et ne reflètent pas encore les potentialités et les capacités dont disposent les deux pays'', a-t-il dit, mettant l'accent dans ce sens sur la responsabilité qui incombe aux hommes d'affaires des deux pays. Dans une déclaration à la MAP en marge d'une rencontre avec les responsables de la Chambre de Commerce, d'industrie et des services (CCIS) de l'Oriental, M. Quoc Thuy a souligné l'importance de l'organisation de rencontres ''B to B'' entre les hommes d'affaires vietnamiens et leurs homologues marocains en vue de développer la coopération économique bilatérale. Placée sous le signe ''Le Vietnam, marché potentiel et porte d'accès aux pays de l'ASEAN'', cette rencontre a permis de présenter les potentialités de l'économie vietnamienne et celle de la région de l'Oriental, a-t-il ajouté, affirmant que la prochaine réunion de la commission mixte de coopération maroco vietnamienne, prévue à Hanoï, sera l'occasion pour donner une nouvelle impulsion aux relations économiques bilatérales. Dans un exposé, le conseiller économique de l'ambassade vietnamien, Pham Ngoc a rappelé que le Maroc et le Vietnam ont signé en 2016 un accord de promotion et protection de l'investissement, ainsi qu'un accord de coopération dans le secteur touristique, faisant savoir que la valeur des exportations de son pays vers le Royaume est passée de 50,3 millions de dollars en 2011 à 228 millions de dollars en 2016, alors que les importations du Vietnam ont progressé, durant la même période, de 1,3 à 9,8 millions de dollars. Il y a une augmentation importante des échanges commerciaux au cours de ces dernières années, mais elle reste toutefois en deçà des potentialités des deux pays, a-t-il fait remarquer avant de suggérer la création d'un cadre juridique favorable aux entreprises et l'établissement de contacts directs entre les hommes d'affaires pour booster les échanges commerciaux bilatéraux. Il a aussi plaidé en faveur de la multiplication des activités de promotion (débats, séminaires, expositions, relations de presse...), l'identification des secteurs les plus prometteurs (agroalimentaire, pêche, exploitation minière, tourisme...) et la diversification des exportations. Pour sa part, le président de la CCIS de l'Oriental, Abdelhafid Jaroudi, a estimé que cette rencontre a permis d'explorer les domaines de coopération entre les deux parties, et d'exposer les opportunités d'investissement dans la région de l'Oriental.