Lors d'un sommet récent à Abuja, Bola Tinubu, président du Nigeria et actuellement à la tête de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), a souligné l'urgence de privilégier le dialogue dans l'approche de l'organisation face à la crise politique au Niger. Après le bouleversement politique du 26 juillet, où un coup d'Etat militaire a évincé le président Mohamed Bazoum, le Niger est devenu le point central de la diplomatie ouest-africaine. Tinubu, manifestant son leadership régional, a exprimé sa conviction que la résolution de cette crise nécessite une approche axée sur la négociation et la médiation. LIRE AUSSI : Plus de 20 morts dans des attaques dans le centre du Nigeria La CEDEAO, une alliance de 15 nations ouest-africaines, avait précédemment posé un ultimatum à la junte militaire au Niger, assorti de sanctions économiques, exigeant la libération du président Bazoum et sa réintégration. Toutefois, les tensions persistent, comme en témoigne le deuxième sommet consacré à la situation au Niger organisé par la CEDEAO en l'espace de quelques semaines. En amont du sommet, le général Abdourahamane Tchiani, à la tête de la junte militaire au Niger, a formé un gouvernement de transition composé de 21 membres, mêlant militaires et civils. Ce geste pourrait être interprété comme une tentative de montrer une forme de stabilité et d'ouverture, mais le véritable test sera la réceptivité du régime à engager des pourparlers constructifs avec la CEDEAO. L'approche diplomatique prônée par Tinubu sera-t-elle suffisante pour ramener le calme au Niger? Le rôle de médiateur de la CEDEAO sera déterminant dans les jours à venir.