La Pologne a exprimé, lundi, son opposition à la participation des athlètes russes et biélorusses aux prochains Jeux olympiques, prévus du 26 juillet au 11 août 2024 à Paris. « Il n'y a pas la moindre raison de s'éloigner du régime de suspension des athlètes russes et biélorusses établi par le CIO (Comité international olympique ) il y a plus d'un an », a indiqué le ministère polonais des Affaires étrangères dans une déclaration publiée sur son site officiel, à la veille d'une réunion du comité exécutif du CIO sur la participation des Russes et des Biélorusses aux compétitions internationales. « Nous sommes fermement convaincus que le moment n'est pas venu d'envisager le retour des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques, sous n'importe quel drapeau », précise la déclaration conjointe soutenue par les ministres des Affaires étrangères de la Pologne, de la Grande-Bretagne, de la Lituanie, de la Lettonie et de l'Estonie. Le ministère a déclaré avoir pris note des préoccupations des rapporteurs spéciaux des Nations unies sur la non-discrimination des athlètes fondée uniquement sur leur nationalité et regrette que le CIO ait modifié sa position sur la participation des athlètes et des officiels russes et biélorusses aux Jeux olympiques sous prétexte de ces arguments. « Bien que le CIO n'ait pas encore pris de décision définitive, nous lui demandons instamment de reconsidérer ses plans et de revenir à la position originale, soutenue par la communauté internationale », souligne la diplomatie polonaise. Le 25 janvier, le CIO avait proposé d'intégrer les sportifs, qui n'ont pas soutenu l'opération spéciale en Ukraine, « en tant que athlètes neutres », sous certaines conditions. Début février, le Comité avait précisé qu'il envisageait de donner la possibilité aux Russes et aux Biélorusses de participer à des tournois en Asie et de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris, mais que leur participation aux JO proprement dits restait toujours exclue.