Le ministre délégué ivoirien auprès du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Diaspora, Kacou Houaja Léon Adom a accueilli, mardi à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, la dernière vague de la première liste des 500 Ivoiriens inscrits pour être rapatriés de la Tunisie. Cette dernière vague est composée de 145 personnes et sept enfants, soit un total de 152 personnes. M. Kacou a déclaré que cette première opération a enregistré le rapatriement de 725 personnes y compris les enfants en Côte d'Ivoire, rapporte l'agence ivoirienne de presse AIP. Le ministre délégué a relevé que 2.200 autres ivoiriens se sont fait enregistrés auprès des services de l'Ambassade de la Côte d'Ivoire en Tunisie pour être rapatriés. Le gouvernement planchera dans les jours à venir sur leur sort, ajoute-t-il. Après l'accueil à l'aéroport d'Abidjan, les passagers ont été soumis à une vérification de leurs documents de voyages par les services de la sûreté. Des bus ont été mobilisés comme pour les autres vagues en vue de transporter les arrivants à l'Institut national de la Jeunesse et des sports (INJS) à Marcory, indique l'AIP. Sur place, les dispositions sont prises pour leur permettre de passer trois nuits au maximum en vue de leur prise en charge médicale, psychologique et des tests de la COVID-19. À leur sortie, chaque voyageur bénéficiera de 160 000 FCFA pour entrer en famille en attendant d'être contacté pour bénéficier de l'aide que le gouvernement a annoncé en conseil des ministres, le 1er mars 2023, selon la même source. Face à la situation que traversent les ivoiriens en Tunisie, le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication et de l'Economie Numérique, Amadou Coulibaly, a précisé qu'une plateforme a été mise en place pour les compatriotes qui ne peuvent pas sortir de chez eux, de s'inscrire en mettant leurs coordonnées. Les services de l'Ambassade iront les chercher dans les lieux où ils se trouvent pour les mettre sur des sites sécurisés afin de faciliter leur retour en Côte d'Ivoire, assure la même source. Lors de cette première opération, le gouvernement a mobilisé une enveloppe financière d'un montant d'un milliard de francs CFA pour assurer l'ensemble des opérations. Le rapatriement des Ivoiriens ainsi que d'autres migrants subsahariens à leurs pays fait suite aux propos, jugés « violents » et « xénophobes » du président tunisien, Kais Saied. Dans un discours qualifié de « raciste » par des ONG, le président tunisien avait affirmé que la présence de migrants subsahariens en Tunisie était source de « violence, de crimes et d'actes inacceptables ». Ces déclarations ont suscité un tollé dans le pays et à l'international.