Les droits de l'Homme ne représentent pas un luxe mais le point de départ pour la résolution de problèmes majeurs dont souffre le monde, a affirmé, lundi à Genève, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Intervenant à l'ouverture de la 52e session du Conseil des droits de l'homme (CDH), le chef de l'ONU a souligné que les droits de l'Homme ne sont pas un luxe à mettre de côté jusqu'à la résolution de soucis plus urgent, mais la solution même à plusieurs problèmes, de l'urgence climatiques à l'utilisation néfaste des nouvelles technologies. Lire aussi : Guterres appelle à faire de 2023 une année de paix et de renaissance La célébration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme intervient au moment où elle est attaquée de toutes parts, a-t-il observé, déplorant le fait que la Déclaration, qui doit représenter une « feuille de route commune », soit torpillée et ignorée. Il est temps d'être du bon côté de l'histoire et de défendre les droits de l'Homme partout et pour tout le monde, a martelé M. Guterres, appelant à assurer l'application de ce texte face aux défis actuels et futurs. Il a notamment mis l'accent sur les liens existant entre les droits de l'Homme et le changement climatique, ainsi que les problématiques de migration, d'asile et de répartition des richesses. Dans ce sens, il a appelé à la mise en place d'un nouveau pacte social pour établir à nouveau la confiance et la cohésion sociale, tout en permettant aux pays en développement d'avoir leur mot à dire dans la prise de décision internationale. Pour sa part, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a appelé à raviver l'esprit de la Déclaration universelle des droits de l'Homme en établissant un nouveau consensus et en promouvant la prise de conscience du lien entre la pérennité de la vie humaine et le retour à ce « langage commun ».