Le président Biden a indiqué mardi que le Congrès devrait adopter une législation pour éviter une grève dans le secteur du transport ferroviaire, mettant en garde contre les risques que ce mouvement présente pour l'économie du pays. Biden a rencontré la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, le chef de la minorité à la Chambre Kevin McCarthy, le chef de la majorité au Sénat Charles Schumer et le chef de la minorité au Sénat Mitch McConnell à la Maison Blanche. Lors de cette rencontre, le président américain a affirmé que le Congrès doit empêcher une éventuelle grève des cheminots qui pourrait perturber les chaînes d'approvisionnement juste avant les fêtes de fin d'année. « Ce n'est pas une décision facile, mais je pense que nous devons le faire. L'économie est en danger », a-t-il estimé. Il s'est également dit « confiant » qu'une grève peut être évitée. Un puissant syndicat des chemins de fer aux Etats-Unis a récemment rejeté un accord négocié avec le gouvernement, relançant les risques d'une grève en décembre prochain. Lire aussi : Biden veut interdire les armes d'assaut Les membres de la division du transport (TD) du syndicat SMART ont voté contre l'accord de principe négocié au mois de septembre dernier avec l'administration. Le vote prépare le terrain pour une grève prévue le 9 décembre, au milieu de la saison des fêtes. Les chemins de fer transportent environ un tiers du fret américain, y compris de grandes quantités de nourriture, de marchandises, de carburant et de pièces automobiles qui ne peuvent pas être expédiées par d'autres moyens. Les cheminots réclament de meilleurs salaires, des horaires plus flexibles, des normes de sécurité plus strictes et la possibilité de s'absenter s'ils sont malades ou ont un rendez-vous chez le médecin. Les membres de la Brotherhood of Locomotive Engineers and Trainmen, qui, avec SMART-TD, représente plus de la moitié des 115.000 cheminots du pays, ont voté en faveur de l'accord de principe. L'administration Biden est parvenue à un accord de principe avec les deux syndicats en septembre, évitant de justesse une grève. L'association des chemins de fer américains estime qu'une grève à l'échelle nationale coûterait à l'économie américaine 2 milliards de dollars par jour.