Afin de mettre l'accent sur une thématique plus que d'actualité, celle de la promotion de la très petite et moyenne entreprise et le soutien à son développement, Les Inspirations ECO a organisé ce jeudi 10 novembre, au siège de Horizon Press, une conférence autour du thème « Pourquoi faut-il financer la TPME ? » Organisée en partenariat avec Tamwilcom, cette conférence tenue dans le cadre du cycle « Les ECO Décodages » a permis de décortiquer les différentes contraintes avec lesquelles les petites structures entrepreneuriales composent au quotidien. Pour en débattre, le panel des intervenants comptait M.Hicham Zanati Serghini, directeur général de la Société nationale de garantie et de financement de l'entreprise (Tamwilcom), M. Bernard Labous, Directeur en charge de l'activité Retail Banking au sein du Groupe BMCI, M. Saad Hamoumi, Docteur en Economie en plus d'être conseiller en Business Development et ex-président de la commission PME au sein de la CGEM, ainsi que M. Ali Tazi, Directeur général de HMI. D'entrée de jeu, M. Hicham Zanati Serghini a planté le décor du marché national en rappelant la place qu'occupent les TPME dans l'écosystème entrepreneurial marocain. Elles pèsent, en effet, pour 99,6% du tissu productif national et « Aujourd'hui, pour chaque 100 DH octroyé aux entreprises par le secteur financier, 43 DH sont débloqués en faveur des TPME », a-t-il souligné. C'est dire qu'une avancée considérable a été fournie par le secteur financier, en faveur de l'essor de la TPME. Cependant, nuance M. Saad Hamoumi, le financement ne saurait être considéré comme seul frein au développement des TPME. « L'accès à l'information est tout aussi problématique. L'offre de financement est fragmentée et le porteur de projet n'est pas suffisamment initié pour faire le bon choix dans la panoplie d'outils existants », a-t-il déploré. De son côté, M. Bernard Labous, fort d'une expérience riche dans le domaine de la PME dans une douzaine de marchés, a tenu à souligner que « certes, le marocain a ses propres spécificités et ses propres contraintes, mais globalement, la problématique de la TPME au Maroc n'est en rien différente de celle des TPME d'autres pays ». Il était, par ailleurs, d'avis avec les autres intervenants qu'une fédération des efforts de tous les acteurs du secteur financier serait salutaire pour que les TPME marocaines puissent non seulement avoir accès au financement de manière plus fluide, mais aussi que les autres barrières que sont l'accès à l'information et aux marchés puissent être dépassées. Pour sa part, l'intervention de M. Ali Tazi a été axée sur l'expérience de HMI et de sa maison-mère Dislog Group et sur les forces qui ont permis à ces entreprises de devenir un exemple de réussite pour les PME. En effet, au sein du groupe Dislog, la problématique du financement a pu être dépassée par le recours au canal financier autre que bancaire, notamment la Private Equity. « Les différentes levées de fonds opérées ont été une réussite, sur la base de la transparence, de la confiance, et de la vision stratégique ambitieuse de l'entreprise », a-t-il affirmé. Un riche débat avec la salle a suivi la conférence, notamment sur des aspects liés à la place de la femme dirigeante dans le tissu des TPME marocaines, le statut de l'auto-entrepreneur, la fiscalité,... A l'issue de l'échange, rendez-vous a été donné pour le mois de décembre prochain avec une nouvelle thématique et de nouveaux intervenants, dans le cadre des conférences ECO Décodages.