La réforme du Conseil de sécurité de l'ONU reste une préoccupation centrale pour plusieurs Etats afin de préserver sa légitimité et son autorité, mais surtout la démocratie, car plusieurs pays africains réclament pour le continent un siège pour l'Afrique comme membre permanent au niveau du Conseil. Annoncée depuis quelques temps, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita a réitéré en marge de conférence de presse avec son homologue luxembourgeois Jean Asselborn, la volonté pour le Maroc à obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU pour le mandat 2028-2029. L'appel à l'adaptation aux réalités géopolitiques d'aujourd'hui est en partie nécessaire pour apporter des réformes importantes du Conseil de sécurité de l'ONU, organe de l'ordre mondial multilatéral. « Sans un ajustement du Conseil aux réalités géopolitiques du XXIe siècle, c'est-à -dire en particulier une représentation adéquate du Sud Global et des principaux contributeurs au système des Nations Unies, le Conseil de sécurité court le risque de perdre sa légitimité et son autorité. », avait déclaré l'ancien Secrétaire général de l'ONU, Koffi Annan. La discussion sur la réforme du Conseil de sécurité s'est accélérée au début des années 1990. En 2005, un accord était à portée de main. Les négociations, qui se déroulent en session plénière informelle de l'Assemblée générale des Nations unies depuis 2009, n'ont pour l'instant abouti à aucun résultat tangible. Il reste une forte opposition de la part des opposants aux nouveaux sièges permanents, qui insistent sur le consensus avant qu'un texte concret puisse être négocié. Depuis plusieurs années, le débat est revenu sur la table, portait globalement par les pays du Sud. Le Maroc réitère sa candidature Dans un passé récent, le Maroc a siégé au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent à différents titres, notamment entre 1963-1964, 1992-1993 et 2012-2013. Aujourd'hui, au vu des confluents géopolitiques, le Maroc cherche à obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU pour le mandat 2028-2029. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita a réitéré cette ambition du Maroc en marge de la conférence de presse conjointe, tenue mardi 4 octobre avec le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois Jean Asselborn. Lors de la conférence de presse, Bourita s'est félicité du soutien du Luxembourg à la candidature du Maroc. La candidature marocaine au nom de l'Afrique doit être approuvée au printemps 2027 lors de l'Assemblée générale de l'ONU. Au cours de la conférence Bourita a également exprimé le soutien du Maroc à la propre candidature du Luxembourg à rejoindre le Conseil de sécurité de l'ONU en tant que membre non permanent en 2031-2032.