Driss Chahtane a été réélu à l'unanimité, jeudi à Casablanca, en tant que Président de l'Association Nationale des Médias et des Editeurs (ANME) à l'occasion de l'Assemblée Générale Ordinaire de l'Association. Tenue en présence de plus que 80 entreprises de presse des différents médias (presse écrite, digitale, presse régionale et radio privées), cette Assemblée Générale Ordinaire a été l'occasion de présenter et d'adopter à l'unanimité les rapports moral et financier de l'association et de traiter de questions très diverses relatives aux contraintes liées au secteur, indique un communiqué de l'ANME. S'exprimant à cette occasion, M. Chahtane a rappelé que le bureau exécutif possédait à présent une vision très claire qui va dans le sens des attentes des entreprises de médias et des journalistes. « Aujourd'hui, le secteur n'a plus besoin de subventions. Nous ne sommes pas en train de quémander de l'aide. Il faut que l'on sache que notre secteur est créateur de richesse et est capable d'accompagner l'investissement », a-t-il affirmé. « Nous devons développer des entreprises de médias qui soient fortes et qui puissent produire un rayonnement qui soit impactant aussi bien sur le plan national qu'à l'international, et ce d'autant plus que le Maroc doit aujourd'hui faire face à de nombreux ennemis. Nos entreprises médias doivent donc unanimement faire front pour contrer cette hostilité étrangère contre le Royaume. La cause de l'Etat doit être inconditionnellement soutenue et considérée comme une priorité suprême et absolue », a ajouté M. Chahtane, cité dans le communiqué. Il a par la suite égrené les différentes aspirations de l'association, parmi lesquelles l'importance de se concentrer sur les mécanismes juridiques adaptés en vue de rehausser le secteur de la presse et d'en préserver les acquis en parfaite harmonie avec le ministère de tutelle et les autres départements concernés. M. Chahtane a souligné que l'association nouait aujourd'hui plusieurs rapports avec des membres de partis et avec des représentants parlementaires, de même qu'elle est en train de finaliser une proposition de loi qui sera bientôt directement communiquée aux autorités compétentes. Cette proposition de loi intégrera notamment la question du salaire minimal des journalistes qui se doit d'être fixé à un net de 7.500 DH par mois. Parallèlement à tous ces chantiers, l'association travaille en outre à se doter, de manière imminente, d'un nouveau siège, relève la même source. De son côté, Fatima Zahra Ouriaghli, assesseur et membre du bureau exécutif de l'ANME, a débuté cette réunion importante en adressant un mot de bienvenue à l'assistance, avant d'égrener différentes pistes de travail en vue de pallier aux nombreux maux dont souffre la profession. « Depuis son élection, Driss Chahtane, président de l'ANME, a fait montre d'une implication sans pareille dans le but d'accélérer la réalisation des objectifs de l'association, laquelle travaille d'arrache-pied afin d'améliorer la situation de ce secteur qui est à la fois important et stratégique pour le Maroc », a affirmé Mme Ouriaghli, citée dans le communiqué. Lors de la tenue de l'Assemblée Générale de l'ANME a été présenté le rapport moral de l'association. A ce titre, pas moins de 20 réunions ont été tenues par l'association au cours des 12 derniers mois. Parmi les grands axes de discussion abordés durant ces réunions, l'importance de la poursuite des différents travaux entamés par les précédentes commissions, en plus de l'accompagnement des investissements consentis au profit des entreprises de médias par le ministère de tutelle et la nécessité d'une réforme de la loi 13/90 relative au conseil national de la presse et de la loi 13/88 relative à la presse et à l'édition. Parmi les projets en cours, la poursuite des efforts d'investissement consentis, mais aussi l'ouverture de nouvelles antennes pour l'association à travers tout le Royaume, en plus de l'accompagnement par la presse des grandes causes nationales, de l'enregistrement d'une nouvelle marque commerciale relative au « Rassemblement professionnel et économique des éditeurs régionaux », de l'organisation de sessions de formations au profit des entreprises et professionnels de la presse, de l'importance de pallier davantage à la problématique liée aux GAFA, de la multiplication des connexions avec les représentants des partis politiques, de la multiplication des partenariats avec d'autres entreprises tous secteurs confondus, de la tenue de réunions plus soutenues avec les membres du syndicat de la presse, et de la nécessité de doter rapidement l'ANME d'un nouveau siège.