Le Parlement panafricain (PAP) et le Comité consultatif de l'Union africaine (UA) sur les migrations de main-d'œuvre (AU-LMAC) ont exprimé, mardi à Midrand, en Afrique du Sud, leur engagement à renforcer la protection et la promotion des droits des travailleurs migrants dans le continent. S'exprimant lors d'un séminaire hybride sur les instruments juridiques sur la migration de main d'œuvre en Afrique, tenu dans le cadre des travaux des Commissions permanentes du PAP (22 août – 02 septembre), le 4ème vice-président du Parlement, François Ango Ndoutoume, a salué cette initiative qui « ouvrira la voie à une coopération dynamique entre le PAP et l'UA-LMAC ». Soulignant l'importance de la question migratoire dans un contexte international et régional marqué par des changements majeurs, M. Ndoutoume a appelé au renforcement de la bonne gouvernance en matière de régulation de la migration et de mobilité de la main-d'œuvre, pour assurer un développement durable et une croissance économique inclusive. Il a exhorté les différentes Commissions concernées au sein du PAP à jouer un rôle de premier plan dans le processus de ratification et d'incorporation législative des instruments juridiques pertinents sur la mobilité de la main-d'œuvre au niveau des parlements nationaux. → Lire aussi: Près de 190 migrants secourus dans la Manche samedi « L'adoption et la mise en œuvre des instruments juridiques internationaux et régionaux sur la migration de main-d'œuvre restent un défi pour le continent », a-t-il insisté, rappelant que les Etats membres de l'UA ne sont pas tous au même niveau d'avancement en matière de ratification. Pour sa part, la coordonnatrice du Programme conjoint de migration de main-d'œuvre (JLMP), Odette Bolly, a mis le PAP au défi de jouer son rôle clé en ce qui concerne les problèmes rencontrés par les migrants en Afrique. « Le PAP doit participer à la sensibilisation des peuples d'Afrique sur les objectifs de l'UA de renforcer les droits des travailleurs migrants et de leurs familles dans le cadre du JLMP, ainsi que de promouvoir les droits humains à travers les diverses activités », a-t-elle signalé. Elle a rappelé ainsi que le JLMP est un programme complet, audacieux et transformationnel en Afrique visant à renforcer la gouvernance et la réglementation efficaces de la migration et de la mobilité de la main-d'œuvre dans le continent africain. Les Commission permanentes du PAP se réunissent pendant douze jours dans le cadre de la sixième législature de l'institution sous le thème : « Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : Accélérer le développement humain, social et économique ». Elles planchent sur plusieurs sujets d'ordre économique, sécuritaire, sanitaire et des droits de l'Homme en Afrique. Les Commissions aborderont ainsi la crise de la Covid-19 et les stratégies de relance économique et sociale en Afrique, l'état de la mise en œuvre de le Zone de libre échange continentale (ZLECAf), la loi type sur la parité hommes-femmes, ainsi que l'état de mise en œuvre du Plan d'action décennal de l'Union africaine pour éradiquer le travail des enfants et la traite des êtres humains. Lors de ce conclave panafricain, les afro-députés sont appelés à participer à cinq sessions thématiques qui marquent la reprise des activités parlementaires depuis la session ordinaire de juin dernier qui a été couronnée par l'élection du Bureau du PAP, des caucus représentant les cinq régions de l'Afrique, ainsi que des Commissions permanentes.