La région de Casablanca-Settat, qui comprend les provinces de Mediouna, Nouaceur, Settat, Berrechid, Benslimane, Mohammedia, El Jadida et Sidi Bennour, compte 1.029.844 ovins et caprins destinés à l'Aid al-Adha 1443/2022. Selon les données de la Direction régionale de l'agriculture de Casablanca-Settat, ce nombre approche le nombre alloué à l'Aid al-Adha lors de l'année écoulée (1.056.476), dont la race « sardi » constituait 60%. La région de Doukkala, qui comprend les régions d'El Jadida et de Sidi Bennour, compte 213.672 ovins et caprins, contre 237.034 au cours de l'année écoulée. La province de Settat arrive en tête du palmarès des provinces de la région avec 362.890 têtes, contre 391.464 l'année dernière, suivie de Berrechid avec 195.665 têtes, contre 193.357 têtes l'année précédente. Le nombre d'ovins et de caprins dans la province de Nouaceur est estimé à 55.502 têtes, contre 51.657 au cours de l'année écoulée, tandis que la province de Mohammedia ferme la marche avec 19.353 têtes, contre 17.468 têtes l'année précédente. Dans le même contexte, l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) a indiqué que le cheptel destiné à l'abattage au niveau national dépasse la demande d'environ un million de têtes, sachant que la région de Casablanca-Settat compte environ 1.200.000 familles. Cette année, la région de Casablanca-Settat a connu quelques difficultés liées à la hausse des prix du fourrage, notamment les conditions d'importation. Ainsi, les éleveurs de moutons ont été surpris par la hausse du prix du maïs qui est considéré comme un composant essentiel du processus d'engraissement, et l'augmentation du prix du foin utilisé dans le processus de fourrage du cheptel. De l'avis de certains éleveurs de la région de Casablanca-Settat, le prix des ovins dédiés à l'Aïd Al-Adha devrait augmenter cette année par rapport à la saison précédente, notamment avec l'entrée des courtiers et des « channaka », qui contrôlent les marchés en retenant des marchandises. Dans une déclaration à la MAP, El Mehdi Tibari (éleveur) a déclaré que parmi les raisons de la hausse du prix des ovins de l'Aïd al-Adha figurent le prix élevé d'acquisition des moutons destinés à l'engraissement, le taux de mortalité des nouveau-nés et la diminution des pâturages due au manque de pluie entre janvier et mars. D'autre part, l'ONSSA a annoncé dans un communiqué que plus de 3 millions d'ovins et de caprins ont été numérotés jusqu'au 16 mai au niveau national, dans le cadre des préparatifs de l'Aïd Al-Adha 1443 / 2022. Le processus de numérotation est toujours en cours, a ajouté l'Office, notant qu'il devrait inclure environ 7 millions de têtes d'ovins et de caprins, à l'instar de l'année dernière. Par ailleurs, les services vétérinaires de l'ONSSA ont enregistré, depuis janvier 2022, plus de 242.000 fermes pour l'élevage et l'engraissement des ovins et des caprins. D'autre part, Abderrahmane Naili, le directeur régional de l'agriculture de la région de Casablanca-Settat, a souligné qu'en plus du processus de numérotation, il effectue des opérations de contrôle et de suivi, comprenant notamment le contrôle de la qualité de l'eau potable destinée au cheptel, le fourrage du bétail et les médicaments utilisés dans les exploitations agricoles et les unités d'engraissement. Il a précisé que la santé du cheptel au niveau la région est bonne et est suivie de près par les différents services vétérinaires de l'ONSSA, en collaboration avec les vétérinaires de la direction régionale, les vétérinaires privés et les autorités locales. La région dispose d'un cheptel de grande qualité et la race « Sardi » qui est disponible dans les régions de Settat et de Berrechid demeure la plus appréciée chez les familles marocaines, suivie de la race Bergui et de la race Bejâad dans la périphérie de Khouribga (Jaadia), et d'autres variétés hybrides qui se déplacent dans les provinces d'El Jadida et de Sidi Bennour. Du côté de Casablanca, d'autres races arrivent des autres régions, notamment les races Timahdite et Beni guil.