L'opposition sud-africaine devra lancer mardi une nouvelle tentative d'évincer le président Jacob Zuma de son poste. La Cour constitutionnelle du pays entamera ainsi l'examen d'une requête présentée dans ce sens par les partis de l'Economic Freedom Fighters (EFF), le Mouvement Démocratique Uni (UDM) et le Congrès du Peuple. Dans cette requête, l'opposition estime que le jugement rendu en 2016 par la même juridiction forme une base juridique solide pour la destitution du président. Dans ce jugement la Cour constitutionnelle, avait estimé que le chef de l'Etat avait violé la Constitution en refusant de rembourser l'argent public utilisé pour la rénovation de sa résidence privée, située dans son village natal de Nkandla, au Kwazulu Natal. Cette nouvelle procédure intervient un mois après l'échec de l'opposition d'évincer Zuma à l'occasion d'un vote au parlement sur une motion de défiance. C'était la huitième motion du genre que l'ANC a réussi à faire échouer grâce à la majorité dont il dispose au sein de l'institution législative. Certains députés de l'ANC ont voté en faveur de la motion de l'opposition, une première dans l'histoire de cette formation aux commandes du pays depuis la fin du régime de l'apartheid en 1994.