Une résurgence inquiétante du choléra au Soudan du Sud, la première depuis 2017, a fait au moins un mort et une trentaine de personnes contaminées, a annoncé ce weekend le ministère sud-soudanais de la Santé dans un communiqué. Le ministère « informe le public qu'une flambée de choléra s'est déclarée dans le comté de Rubkona, dans l'Etat d'Unité », dans le nord du pays, indique le communiqué, soulignant qu'à ce jour, « un total de 31 cas, dont un mort, ont été recensés dans la localité de Rubkona et dans le camp de déplacés de Bentiu » Tous les patients ont été soignés et ont quitté l'hôpital, précise le communiqué qui ajoute que le ministère de la Santé et ses partenaires poursuivent les recherches pour identifier des cas supplémentaires de choléra. D'après des données du gouvernement et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le premier cas a été rapporté le 20 mars sur une fillette de deux ans, officiellement confirmé par les autorités le 14 avril. Un enfant de 7 ans, testé positif, est décédé le 25 mars. Le Soudan du Sud n'avait plus connu de choléra depuis décembre 2017 et les derniers cas recensés d'une épidémie déclarée en juin 2016 qui avait fait 436 morts (pour plus de 20.000 cas recensés). Infection diarrhéique aiguë provoquant une déshydratation parfois mortelle, le choléra se contracte par l'absorption d'eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio cholerae. La maladie se développe dans des zones, souvent peuplées, avec des accès limités à l'eau potable ou dépourvues de réseaux d'assainissement adaptés.