La Chambre des Conseillers a ouvert, vendredi, les travaux de sa deuxième session de l'année législative 2021-2022 (session d'avril), conformément aux dispositions de l'article 65 de la Constitution et de l'article 18 du règlement intérieur de l'institution. Dans une allocution à cette occasion, le président de la Chambre des Conseillers, M. Naama Mayara a évoqué la conjoncture où se tient cette session, qui se caractérise par les répercussions continues de la pandémie du coronavirus sur les plans économique et social ainsi que par les retombées de la crise russo-ukrainienne et ses impacts notamment sur les flux d'échanges de biens et des produits de première nécessité. Dans l'esprit de valoriser le capital institutionnel et d'investir les opportunités disponibles pour améliorer la performance de la Chambre en matière de suivi, de contrôle et d'évaluation, M. Mayara a indiqué que l'institution législative a élaboré un plan d'action stratégique décliné autour de 8 objectifs majeurs, 15 bases de référence, 8 principes, 4 orientations et 7 objectifs stratégiques. Ces objectifs se traduisent notamment par la promotion de la place de la Chambre des conseillers dans le dispositif institutionnel national, l'amélioration de la production législative, la mise à niveau des interventions de la Chambre dans le domaine du contrôle et d'évaluation des politiques publiques, le renforcement du rôle de cette institution législative dans le domaine de la diplomatie parlementaire et des relations extérieures, outre le développement des mécanismes d'ouverture de l'Institution sur son environnement. Quant aux objectifs stratégiques, ils consistent, selon le président de la Chambre des conseillers, en le renforcement des capacités de la chambre pour lui permettre de s'acquitter de ses fonctions constitutionnelles, l'amélioration du positionnement stratégique de la Chambre pour lui permettre de jouer le rôle de parlement des régions et d'être le porte-parole des acteurs professionnels, économiques et sociaux. D'autre part, M. Mayara a passé en revue les grands axes des travaux entrepris entre les deux sessions, qui comprenaient les réunions des groupes thématiques, les travaux des commissions permanentes, l'organisation de visites de terrain pour examiner de près des projets structurants, impliquant plusieurs régions du Royaume, ainsi que la tenue de la sixième session du Forum parlementaire sur la justice sociale, en plus des journées d'étude. Il a souligné que toutes les composantes de la chambre ont œuvré, durant la période d'inter-sessions, à formuler des propositions d'amendement du règlement intérieur de l'Institution, soit environ 400 propositions au total, qui seront soumises pour examen à un sous-comité, composé des membres du bureau, des chefs d'équipe, des coordonnateurs de groupe et des présidents des commissions permanentes ou de leurs représentants. Il a émis l'espoir que cet examen donnerait une forte impulsion au rôle législatif et de contrôle de l'Institution, pour le rendre plus efficace et réactif aux besoins de la société, en tenant compte de la particularité de la composition de l'institution. La chambre des conseillers avait décidé, au cours de l'actuelle session, conformément aux résultats de la délibération continue sur le mode approprié de questions orales hebdomadaires, au côté d'autres dossiers, le lancement d'un nouveau modèle fondé sur un ordre du jour ouvert basé sur une banque de questions pour chaque composante de la chambre, a-t-il rappelé. D'autre part, M. Mayara a indiqué que le parlement œuvrera au cours de cette session pour tirer profit de l'expertise de ses composantes en vue d'améliorer la législation, d'évaluer les politiques publiques, en particulier dans les domaines dans lesquels le parlement jouit d'une préséance, notant que cette ambition nécessite l'implication de tous, l'accompagnement des équipes et des groupes et la mise en œuvre de ce qui est garanti par la Constitution, dont le règlement intérieur. La chambre aspire aussi, au cours de cette session, à parachever le chantier visant à conforter son statut en tant que structure constitutionnelle dotée de fonctions et de pouvoirs au service du bilatéralisme parlementaire marocain, a-t-il conclu.