La mise en œuvre du programme « Awrach« , visant à créer 250.000 emplois directs, connaît une dynamique positive, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri. Dans une présentation devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants, le ministre a fait état d'un progrès considérable dans la mise en œuvre du programme « Awrach », deux mois après son lancement. Ce programme, pour lequel le gouvernement a mobilisé une enveloppe financière de 2,25 milliards de dirhams (MMDH) au titre de l'année 2022 a déjà commencé à donner des résultats, a assuré M. Sekkouri. Et de souligner que son département veille à ce que ce programme remplisse ses missions, et ce conformément aux critères de l'efficacité, la transparence et la gouvernance, notant que le grand souci étant « la bonne gestion du budget alloué à ce programme ». A cet égard, le ministre a rappelé la convention signée entre le ministère délégué chargé du Budget, la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l'Agence Nationale de Promotion de l'Emploi et des Compétences (ANAPEC), pour déterminer les dépenses du budget du programme, en plus de la création d'un système informatique au niveau de la CNSS et l'ANAPEC pour gérer l'opération de l'identification des bénéficiaires et le versement de leurs salaires. → Lire aussi : Le programme Awrach généralisé à l'ensemble du territoire national à partir du 1er mars 2022 Par ailleurs, des tournées ont été effectuées dans l'ensemble des régions du Royaume, au cours desquelles les responsables et les cadres du ministère ont rencontré plus de 2.500 acteurs, élus et représentants d'autorités locales ainsi qu'un ensemble d' experts, dans le cadre de l'ouverture sur les différents avis et le recueil des idées susceptibles de faire réussir la mise en œuvre du programme. Le ministère a opté pour une gestion régionale du programme, notamment, au niveau provincial, vu la disponibilité des structures nécessaires à sa mise en œuvre, notamment les préfectures, les conseils provinciaux, ainsi que les services extérieurs des ministères et les différentes antennes de l'ANAPEC, a-t-il dit, ajoutant que les comités régionaux chargés de sélectionner les ateliers seront à même de modifier certains critères en fonction des besoins de la province. De leur côté, plusieurs membres de la commission des secteurs sociaux ont salué les projets « ambitieux et prometteurs » lancés par le gouvernement face aux répercussions de la crise sanitaire sur l'économie nationale et le marché du travail, dont le programme « Awrach », comme solution immédiate au profit des citoyens ayant perdu leur emploi à cause de la pandémie, soulignant la nécessité de veiller à la stratégie de mise en œuvre et de suivi de ces projets. Ils ont, en outre, considéré l'approche participative, adoptée par le gouvernement pour la mise en œuvre du programme comme « élément positif », relevant l'importance pour ces programmes d'apporter des solutions pratiques aux principaux défis auxquels est confronté le marché du travail. Les membres de la commission ont également souligné l'importance du dossier de l'emploi et son caractère stratégique dans la réalisation de la paix sociale, appelant à renforcer la dynamique économique nationale en offrant des opportunités à même d'absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail et préserver les emplois existants. Lancé en janvier dernier, le programme « Awrach » est composé de « chantiers généraux temporaires » et de « chantiers d'inclusion durable » avec pour objectifs de créer 250.000 emplois directs au cours des années 2022 et 2023 et de soutenir les personnes ayant perdu leur emploi suite à la crise sanitaire liée au covid-19 et celles en difficulté d'accéder au marché du travail.