L'Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) a présenté, lundi à Rabat, le plan national de contrôle routier pour la période 2022-2024, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la sécurité routière 2017-2026. Le plan, qui a été présenté par le directeur général de NARSA, Benacer Boulaajoul, lors d'une conférence de presse, s'inscrit aussi dans le cadre de ses missions, notamment la sécurité routière et la lutte contre les accidents de la circulation en termes de contrôle et de verbalisation (répression). Ce plan triennal a été élaboré suite à l'analyse de l'état des lieux des accidents de la circulation en fonction des espaces et des causes principales et à la délimitation des tronçons et axes routiers accidentogènes. Un programme d'investissement, de gouvernance et d'évaluation a été aussi figuré dans le projet. M. Boulaajoul a souligné, lors de son intervention, que la mise en œuvre de ce plan entend coordonner, en guise de complémentarité, les opérations de contrôle routier commandées par les différents acteurs concernés, à même de fournir les moyens et les équipements nécessaires pour mener à bien leurs missions. L'opérationnalisation de ce plan national, poursuit le responsable, sera actée sous la supervision d'une commission centrale de commandement et d'orientation, qui sera épaulée par des commissions régionales implantées sur chaque région du Royaume. Cette rencontre a été aussi l'occasion pour le lancement officiel de l'opération Radars Fixes, avec comme ambition la mise en service progressive de plus de 550 radars (nouvelle génération) dans les différentes régions du Royaume, contre 140 radars opérationnels aujourd'hui. Ces nouveaux radars disposent d'un ensemble de caractéristiques techniques et fonctionnelles, notamment la surveillance des excès de vitesse, du respect du feu rouge, du dépassement de la ligne continue et de la circulation sur les voies interdites. Ces radars de nouvelle génération permettent, également, de surveiller plus d'un véhicule en même temps (jusqu'à 24), en plus de sa capacité à surveiller la vitesse moyenne des véhicules, à distinguer les véhicules légers des véhicules lourds et à identifier simultanément les plaques minéralogiques des véhicules. S'attardant sur les nouveautés du plan de contrôle, M. Boulaajoul a fait savoir, dans une déclaration à la MAP, que les réclamations des infractions liées aux radars fixes seront externalisées et confiées aux agences Albarid Bank et Barid Cash. Cette démarche, poursuit-il, s'inscrit dans le cadre de l'achèvement des chantiers de modernisation des services de l'Agence en termes de digitalisation, notamment le volet lié à l'amélioration et à la mise à niveau des services de proximité rendus aux usagers et au respect des délais légaux. Côté communication, M. Boulaajoul a dévoilé, par la même occasion, le lancement d'une campagne relative au contrôle des infractions liées aux radars fixes nouvelle génération. Cette initiative accompagnera aussi ce processus en diffusant des capsules télévisées et numériques à titre de sensibilisation et en tirant profit des programmes radios produits par la NARSA, en partenariat avec des acteurs publics. Ont pris part à cette conférence de presse des représentants de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et de la Gendarmerie Royale, ainsi que des départements concernés par la sécurité routière.