BMCE Capital Global Research (BKGR) a mis en exergue dans son « Strategy » du mois d'août « l'orientation favorable » de l'économie nationale, corroboré notamment par la révision à la hausse des prévisions de croissance pour cette année pour se situer entre 5,5% et 5,8% contre 4% prévu initialement. Dans sa publication, BKGR indique que cette orientation favorable n'aurait assurément pas été possible « sans la politique monétaire accommodante » menée par la Banque centrale laquelle devrait être maintenue lors du prochain Conseil de Bank Al-Maghrib prévu au cours du mois de septembre. Au niveau monétaire, BKGR relève que l'inflation continue d'évoluer à rythme très faible comme en atteste la hausse des prix de +0,4% en août en glissement mensuel. Néanmoins, une accélération des prix pourrait être observée prochainement par le canal des importations, notamment en provenance de l'Europe qui a enregistré sa plus forte inflation depuis plus de 10 ans (+3%). La physionomie des échanges extérieurs à fin juillet 2021 confirme ce constat, puisque les importations ont augmenté de 21% pour atteindre près de 291,8 milliards de dirhams (MMDH), tirées principalement par les achats à l'international des produits finis de consommation et des biens d'équipements en hausse respectivement de 35,3% à 68,1 MMDH et de 13,3% à 69,5 MMDH, ce qui constitue un autre signal que « la machine économique retrouve petit à petit sa dynamique ». S'agissant des exportations, leur niveau a atteint à fin juillet environ 174,4 MMDH, en hausse de 24% comparativement à une année auparavant, ajoute BKGR. → Lire aussi : Itissalat Al-Maghrib: un titre à accumuler, selon BKGR La résilience des expéditions de la branche automobile, pour leur part, ont augmenté de 38% pour avoisiner près de 46,5 MMDH est à souligner, soutient la même source. La dynamique de la balance des paiements dans sa globalité en 2021 reflète aussi la vigueur des transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) qui se sont fortement accélérés de 45,6% à 54 MMDH, ce qui s'expliquerait par le comportement des agents économiques en 2020, année de la crise sanitaire où la consommation a fortement baissé, qui ont accumulé des épargnes importantes notamment en Europe. Au volet des finances publiques, le déficit budgétaire s'est atténué de -5% à 39,5 MMDH et ce, malgré l'aggravation du déficit ordinaire à -10,4 MMDH après s'être établi à -1,7 MMDH à la même période de l'année précédente. La hausse de l'excèdent des CST qui ont atteint 9,4 MMDH, tiré notamment par les recettes de 3,5 MMDH au titre de la contribution sociale de solidarité instituée par la Loi de finances 2021, serait, en partie, à l'origine de cette évolution, estime BKGR. Pour financer son déficit, l'Argentier du Royaume compte toujours sur le marché de la dette intérieure suite à la levée par voie d'adjudication d'environ 86,3 MMDH, ce qui porte l'encours global à 636,9 MMDH, en hausse de +5,4% par rapport à son niveau une année plus tôt au moment où les taux primaires sont restés quasiment fixés à leur niveau de début d'année. Dans ces conditions et profitant de la perspective d'un retour à la normale de la capacité bénéficiaire des société cotées (activité commerciale en hausse de+7,2% au cours du deuxième trimestre en glissement trimestriel), l'arbitrage ressort toujours favorable au marché actions dont les indices MASI et MSI 20 ont clôturé le mois d'août sur une performance mensuelle de +3,16% et de +3,13% respectivement, portant ainsi leur performance depuis le début de l'année à +12,5% et à +12,1%, rappelle BKGR. « Ce positivisme du marché action et le bon profil de l'économie marocaine sont autant d'éléments qui confortent notre conviction de maintenir notre scénario économique central à +4,9% de hausse du PIB pour cette année », indiquent les analystes de BKGR.