« Les membres de l'OMC viennent d'accepter de nommer la Dr Ngozi Okonjo-Iweala comme prochain directeur général de l'OMC. La décision a été prise par consensus lors d'une réunion spéciale du conseil général de l'organisation aujourd'hui », a annoncé l'OMC, une quinzaine de minutes après l'ouverture de la réunion. « Elle prendra ses fonctions le 1er mars et son mandat, renouvelable, expirera le 31 août 2025 », a fait savoir le gendarme du commerce mondial. Outre le fait que la nouvelle présidente était seule candidate, cette nomination revêt un caractère particulier puisqu'il s'agit de la première femme et première Africaine à diriger l'OMC. En effet, depuis sa création en 1995, l'OMC a été dirigée par six hommes : trois Européens, un Néo-zélandais, un Thaïlandais et un Brésilien. Economiste chevronnée, Ngozi Okonjo-Iweala nommée à la tête de l'institution, lundi 15 février, est une des femmes les plus puissantes du Nigeria. Deux fois ministre des finances et chef de la diplomatie du pays durant deux mois, Okonjo-Iweala a commencé sa carrière à la Banque mondiale en 1982, où elle a travaillé pendant vingt-cinq ans. En 2012, elle avait échoué à devenir la présidente de cette institution financière, face à l'Américano-Coréen Jim Yong Kim. En juillet 2020, Okonjo-Iweala avait été nommée envoyée spéciale de l'Union africaine dans la lutte contre la pandémie sur le continent. Sa mission : mobiliser des soutiens à l'international pour enrayer la crise économique mondiale qui touche de plein fouet les pays africains.