Dans son édition 2021, le Green Future Index, élaboré par le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), a classé le Maroc au 26ème rang mondial, et au 5ème rang des pays en termes d'"innovation propre". Ce classement annuel mesure les progrès et réalisations en faveur d'une économie verte. Le document, qui trie les performances de 76 pays sur 5 volets, à savoir les émissions de carbone, la transition énergétique, la "Green Society" (tendance de la société à adopter un mode de vie vert), et l'innovation propre, souligne le rôle leader du Maroc dans son continent, à travers, entre autres, la formation d'experts africains en énergies renouvelables et en agriculture durable. Le rapport note que le Maroc a procédé à une refonte fondamentale de la politique énergétique il y a une dizaine d'années, se fixant l'objectif de porter la part des énergies renouvelables à 42% dans le mix énergétique du pays d'ici 2020, un objectif qui a été porté à 52% d'ici 2030. Le rapport cite également Said Mouline, DG de l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE). Le responsable déclare qu'en plus de développer des filières éolienne et solaire fortes, le Maroc a également réussi à réduire ses coûts. "À moins de 0,03 dollar le kilowattheure, les énergies renouvelables sont désormais notre moyen le moins cher de produire de l'électricité", informe Mouline. De plus, les subventions aux combustibles fossiles ont été supprimées et remplacées par des programmes de transition énergétique, rappelle le rapport, citant l'exemple de l'irrigation dans l'agriculture et indiquant que "près de 40000 pompes fonctionnant à l'énergie solaire ont été installé à ce jour". Le rapport véhicule également la volonté du Maroc de devenir une partie prenante dans la transition énergétique à l'échelle continentale. "Aujourd'hui en Afrique, nous avons 600 millions de personnes qui n'ont pas accès à l'électricité, et nous avons les outils et les capacités pour aider à tirer parti des énergies renouvelables pour combler ce fossé", a déclaré Mouline. Le Maroc a aussi franchi le pas de la production et l'exportation des pales de turbines d'éoliennes, dont 60% de la production est destinée à l'export, est-il aussi noté.