Par Yasmine El Khamlichi La Direction Générale de la Sureté Nationale (DGSN) a tenu, jeudi 19 septembre, une conférence de presse à Salé, consacrée à la présentation du bilan des opérations de lutte contre la criminalité. Plus de 420 000 individus, dont 16000 mineurs ont été arrêtés dans les opérations sécuritaires menées par les services et brigades de la DGSN, depuis le début de l'année jusqu'au 15 septembre. Ce sont les chiffres présentés jeudi 19 septembre par le directeur de la Police judiciaire, Mohamed Dkhissi, lors d'une conférence de presse tenue à Salé, pour donner le bilan de la lutte anti-criminalité, au titre de l'année 2019. « Une tendance sensible à la baisse de crimes violents », relèvent les différentes préfectures de police, au niveau de Casablanca, Rabat, Fès, Salé, Laâyoune et Meknès. Chiffres à l'appui. Les indicateurs des crimes violents en lien direct avec le sentiment de sécurité ne représentent que 8,9% de l'aspect général de la criminalité, selon le patron de la police judiciaire. Les indicateurs de la criminalité connaissent un recul de plus de 5%, par rapport à la même période de l'année écoulée. Dans un autre registre, notez, 449.000 affaires à caractère pénal ont été enregistrées depuis le début de 2019, soit une augmentation de 5,85 %, par rapport à l'année précédente. Le responsable de la DGSN explique cette évolution par « l'activation des mécanismes d'investigations et des poursuites contre des individus recherchés pour des affaires de criminalité », ainsi que par « l'intensification des opérations sécuritaires déclenchées sans plainte préalable des victimes, à l'instar des affaires en lien avec la drogue et les produits hallucinants, les crimes commis en flagrant délit sur la voie publique ». La Sureté nationale a observé une progression de 7 % du nombre de victimes entendues, soit 14.582 victimes en plus. « Cette tendance à la hausse est également le fruit de l'interaction spontanée avec tous les posts et enregistrements concernant des crimes publiés sur les supports médiatiques », précise le préfet Mohamed Dkhissi. Par ailleurs, une progression de 40% a été observée, notamment, dans le cadre des affaires liées à des tentatives avortées de trafic de drogue. Au cours de la même période, environ 112,138 tonnes de haschich et dérivés, 1.161.000 substances psychotropes, 44 kilogrammes de cocaïne et plus de 6 kg d'héroïne, ont été saisis, grâce aux efforts fournis conjointement par les services de la Sûreté nationale et de la surveillance du territoire national. En outre, les quantités substances psychotropes saisies au premier semestre de 2019 a connu une hausse exponentielle de +91%. Pour ce responsable sécuritaire, « ces résultats significatifs sont le fruit des opérations conjointes menées par les éléments de la Sûreté nationale et les services de surveillance du territoire national, compte tenu du danger que représente ce type de drogue à l'origine de nombreux crimes violents ».