Au moins 38 départements en France métropolitaine sont concernés, à ce jour, par des mesures de restriction d'eau, selon le site ministériel Propluvia. Le site, qui relève des ministères de la Transition Ecologique et Solidaire et de l'Agriculture et de l'Alimentation, propose la consultation en ligne des arrêtés de restriction d'eau. Il définit trois niveaux de restriction : l'alerte de niveau 1 (jaune), l'alerte renforcée (orange) et enfin le niveau crise (rouge) qui interdit les prélèvements non prioritaires y compris à des fins agricoles. Treize départements son concernés par ce niveau maximal sur une partie de leur territoire. Parmi eux, le Loiret, l'Indre, l'Allier, le Tarn, le Lot, la Loire-Atlantique et la Vendée qui « sont en niveau crise sur une partie de leur territoire ». La Vendée est en alerte renforcée ou en niveau de crise sur une large partie de son territoire. « Ces derniers jours, le département de la Vendée a fait face à de très fortes chaleurs et aucune précipitation significative n'a été constatée », souligne la préfecture dans un communiqué relayé par les médias du pays. La préfecture de Loire-Atlantique a également annoncé des restrictions vendredi soir avec notamment des interdictions de « remplissage et mise à niveau des plans d'eau et des piscines, nettoyage des véhicules, des bâtiments, des terrasses et des voiries, alimentation des fontaines et douches de plage » sur une partie du département. → Lire aussi : France : Une trentaine de morts par noyade durant la canicule La France a vécu la semaine dernière un épisode de canicule sans précédent pour un mois de juin, avec des températures dépassant les 40 degrés sur une grande partie du pays. Le record de chaleur a été battu, vendredi dernier, pour la première fois en France, avec des températures qui ont frôlé les 46 °C dans la commune de Gallargues-le-Montueux, dans le département du Gard (sud). Récemment, le gouvernement a dévoilé un plan destiné à mieux gérer les ressources hydriques appelées à se raréfier en raison du réchauffement climatique. Composé de 23 mesures, le plan vise à économiser et mieux partager l'eau pour préserver cette ressource vitale. « L'objectif de ce plan est de baisser les prélèvements d'eau de 10% d'ici 2025 et de 25% en 15 ans », selon le ministère français de la Transition écologique et Solidaire qui souligne que tous les usages sont concernés : domestiques, agricoles, industriels. Le but est de préparer la France à un avenir dans lequel l'eau sera moins abondante, assure le ministère. « Les conséquences du réchauffement climatique sont d'ores et déjà perceptibles, en particulier sur les ressources en eau à travers les épisodes de sécheresse plus nombreux et plus intenses. Nous devons bien évidemment lutter contre les causes du dérèglement climatique, mais il nous faut aussi lutter contre ses conséquences déjà visibles et travailler dès maintenant à l'adaptation de notre pays à ces nouvelles contraintes. En pratique, cela signifie qu'il faut arrêter de considérer l'eau comme une ressource inépuisable », a affirmé le ministre de la Transition écologique, François de Rugy.