La "création amazighe et la problématique de la critique" ont été lundi au centre d'une journée d'étude abritée par l'Institut Royal de la culture Amazighe (IRCAM). Initiée par le Centre des Etudes artistiques, des expressions littéraires et de la production audiovisuelle relevant de l'IRCAM, cette journée a été l'occasion de se pencher sur de nombreuses questions ayant trait aux différentes difficultés méthodologiques et intellectuelles ayant entravé l'émergence d'une critique censée être en phase avec l'essor de l'art amazigh. Dans une déclaration à la MAP, M. Ahmed Assid, chercheur au Centre des études artistiques, des expressions littéraires et de la production audiovisuelle a indiqué que "cette rencontre vise à comprendre le paradoxe entre l'abondance de la création amazighe et la pénurie de la critique". L'objectif est également d'essayer de répondre aux questions relatives à la terminologie amazighe, sachant que cette langue a été intégrée dans le système éducatif depuis 2003, a-t-il ajouté, appelant à la promotion de la critique artistique. Les participants ont également insisté sur le rôle que doivent jouer les universités pour promouvoir la critique de l'art amazigh et évoqué les méthodologies et les moyens pédagogiques et socio culturels à même de renforcer le rôle des critiques de l'art amazigh. "Le récit cantique amazigh : éléments d'approche". ", "la critique littéraire Amazighe", "le cinéma amazigh entre légitimité d'existence et recherche d'une volonté d'affirmation" et "Enseigner la critique littéraire amazighe : problèmes et méthodes" figuraient parmi plusieurs thématiques abordées lors des deux séances de cette journée animée par plusieurs chercheurs, universitaires et critiques dont MM. Mohamed Khattabi (université Ibn Zohr), Omar Belkhammar (Université Mohammed V), Mohamed Aqoudad (ancien chercheur à l'IRCAM) et Mme Khadija Mouhssine (Université Mohammed V).