Les travaux de la première réunion maghrébine des directeurs des instituts de formation des magistrats et des auxiliaires de justice, se sont ouverts, lundi à Rabat. La tenue de cette réunion de deux jours s'inscrit dans le cadre de l'exécution de la décision du Conseil ministériel maghrébin des affaires juridiques et judiciaires, tenu en février dernier à Nouakchott, qui a appelé à la mise en place d'un cadre juridique de coopération entre les instituts de la magistrature, permettant ainsi l'échange d'expertises et programmes d'études, et facilitant aux étudiants maghrébins de s'inscrire ou d'effectuer des visites académiques aux instituts de la magistrature. Dans une allocution lue en son nom, le secrétaire général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), M. Habib Ben Yahia, a indiqué que cette décision constitue une plateforme adéquate pour promouvoir la coopération entre les instituts de la magistrature notamment en matière de formation et d'organisation de stages ainsi qu'aux niveaux d'échange d'expertises, des étudiants et des enseignants. Il a, à cette occasion, appelé à garantir l'échange d'informations, des programmes d'étude et de stages, à travers notamment la création d'un portail électronique pour le réseautage des instituts et la désignation de coordinateurs pour les cinq parties de ce réseau. En marge de la séance d'ouverture, il a été procédé à la conclusion d'une convention de jumelage entre les instituts supérieurs de la magistrature au Maroc et en Libye, signée par les directeurs de ces institutions, respectivement MM. Mohamed Said Bennani et Noureddine Ali Al-Akmi. M. Bennani a indiqué que cette convention vise notamment l'unification des programmes d'étude entre les instituts supérieurs de la magistrature au Maroc et en Libye, l'échange des enseignants et d'expertises ainsi que l'unification des positions face aux défis auxquels font face les instituts de la magistrature. Pour sa part, M. Al-Akmi a mis l'accent sur les points de convergence entre les pays du Maghreb en matière de justice, relevant l'existence d'un rapprochement entre le Maroc et la Libye en particulier sur les plans environnemental et culturel, ce qui incite à encourager davantage l'échange des expériences entre les deux pays dans le domaine de formation des magistrats. L'ISM est l'une des institutions les plus importantes au niveau arabe, a-t-il estimé, ajoutant que l'amitié unissant les deux institutions dans les deux pays, est susceptible de promouvoir la coopération bilatérale dans le domaine de la formation des magistrats. L'ordre du jour de cette rencontre est consacré à l'élaboration d'un cadre juridique pour la coopération entre les instituts judiciaires du Maghreb, à la mise en œuvre des accords de jumelage, à la mise en place d'un programme d'action future et à l'échange des programmes, des cursus, des étudiants et des enseignants. Le Conseil ministériel maghrébin des affaires juridiques et judiciaires avait approuvé, lors de sa 6-ème session à Nouakchott, le projet de statut commun des Instituts supérieurs de la magistrature de l'UMA dans l'objectif commun de développer les systèmes judiciaire et juridique et de consolider l'unification des législations dans les pays de l'UMA. Le Conseil a également défini les grands axes des ateliers de travail qui seront organisés dans les capitales de l'UMA, avec la participation de juristes et de jurisconsultes qui traiteront de différents thèmes relatifs notamment à la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, les droits de l'Homme et les techniques modernes d'enregistrement foncier, ainsi que de la question de créer des mécanismes juridiques susceptibles de renforcer la compétitivité des économies Maghrébines.