Plusieurs femmes Sahraouies, qui avaient fait l'objet d'enlèvement de la part du polisario, ont livré des témoignages poignants sur les formes de torture et le calvaire ainsi que les conditions inhumaines de leur séquestration dans les camps de Tindouf. Ces témoignages, qui ont été diffusés par la Chaîne de télévision "2M" dans le cadre de son émission "Moukhtafoun", ont mis la lumière sur le calvaire enduré par ces femmes pendant plus de 20 ans et la cruauté des crimes d'enlèvement perpétrés par le polisario. Mme Feddi Makkour, qui a regagné la mère patrie en 1999, a fait part des souffrances qu'elle a endurées tout au long de ces 22 ans de séquestration dans les camps de Tindouf sur le sol algérien. Son calvaire commence quand elle a été kidnappée et éloignée de son mari pour être forcée de se remarier avec un autre homme sans avoir été divorcée. L'équipe de l'émission "Moukhtafoun" s'est déplacée à Birrat, dans les environs d'Assa, pour rapporter des témoignages émouvants sur la barbarie et la cruauté des enlèvements perpétrés par le polisario, qui ont touché environ le tiers de la population de cette localité. Cette population est constituée essentiellement d'enfants, dont une grande majorité a péri dans ce voyage de souffrance, et de femmes, qui ont été obligées de quitter leurs maris et de se remarier par peur. Les bandes du polisario ont kidnappé femmes et enfants sur lesquelles elles ont pratiqué les pires formes de torture et d'atrocité, a affirmé M. Mohamed Mouloud Chouiar, président de l'Association des victimes du polisario, qui a expliqué le recours des séparatistes à ces kidnappings par la pression qu'ils ont subies sur le plan militaire par les Forces armées royales. Aziza Terfasse n'a pas encore oublié l'enlèvement de ses deux sÂœurs, dont l'une a perdu la vie sous la torture et la séparation de son fils, qu'elle avait quitté alors qu'il n'avait que quatre ans. Pour sa part, le président de la commune de Touizki, près d'Assa, M. Ali Kidiouar, se rappelle les crimes perpétrés par le polisario contre les membres de la tribu Ait Oussa, en signe de vengeance contre les populations de cette région restées fidèles à leur pays, le Maroc, et attachées à son intégrité territoriale. L'émission "Moukhtafoun" a également approché Mme Fariha qui vit toujours le cauchemar de l'enlèvement de ses tantes, après deux décennies de séparation. L'émission a passé en revue également la situation de plusieurs familles dans la région de Touizki qui reflète la cruauté des crimes perpétrés par les bandes du polisario qui ont séparé maris et femmes et mères et enfants.