L'ambassadeur représentant permanent de la France auprès des Nations Unies, Gérard Araud, a réaffirmé, vendredi devant le Conseil de sécurité, "l'importance de la proposition d'autonomie avancée par le Maroc en 2007, qui a permis de relancer les négociations et qui forme une base de négociations crédible, ouverte, constructible et respectueuse du principe d'autodétermination". Cette "proposition mérite donc un examen attentif des différentes parties", a insisté M. Araud, à l'issue de l'adoption à l'unanimité des quinze de la résolution sur la prorogation du mandat de la MINURSO. L'ambassadeur français, pour qui "le règlement de ce dossier est une nécessité pour la population du Sahara et pour la stabilité, la sécurité et l'intégration de la région du Maghreb" a, en outre, relevé qu'il était "inadmissible que les populations civiles soient prises en otage de considérations politiques". "Tout doit être fait pour soulager leurs difficultés quotidiennes", a-t-il ajouté, saluant "le rôle joué par le Haut commissariat pour les refugiés à cet égard". Pour ce qui est de la nouvelle résolution sur le Sahara, M. Araud a indiqué que celle-ci souligne l'importance attachée par la communauté internationale au processus politique, appelant "toutes les parties à faire preuve de plus de volonté politique pour parvenir à une solution qui soit juste, durable et mutuellement acceptable". Saluant les efforts de l'Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Araud a toutefois estimé qu'"il ne pourra rien faire sans un plein engagement des parties qui doivent participer sérieusement aux négociations, de faire preuve de réalisme et d'esprit de compromis et s'abstenir de toute provocation". Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, vendredi, rappelle-t-on, une résolution prorogeant d'un an le mandat de la MINURSO et réitérant son appel aux parties à "faire preuve de davantage de volonté politique" et à poursuivre les négociations en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara.