Un contrat programme destiné à la promotion de l'économie sociale et solidaire, des petites entreprises et des très petites entreprises (TPE) dans la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, a été signé mardi à Laâyoune. Ce programme, qui s'étend sur 5 ans, a pour objectif de développer et de renforcer le tissu entrepreneurial local, notamment les coopératives, les petites entreprises et les TPE, ainsi qu'à développer un tissu associatif à même d'encadrer et d'accompagner ce type d'entreprises. Ce programme, qui sera financé par le Fonds d'économie sociale, créé à cet effet avec une enveloppe budgétaire de 105,5 millions dirhams, vise notamment à renforcer la cohésion et assurer la communication entre les différents intervenants aux niveaux régional et local, à créer des opportunités d'emploi durables, à promouvoir la coopération, à contribuer à la création d'une dynamique locale et à valoriser les ressources et les capacités disponibles. Intervenant à cette occasion, le ministre chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka, a indiqué que ce programme, fruit du partenariat entre son département, les autorités locales, les élus, les services extérieurs, l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume et les acteurs dans le domaine de l'économie sociale, constitue la deuxième expérience du genre, après celle de la région Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Cette initiative constitue l'un des programmes pionniers du ministère dans son soutien à l'économie solidaire et la réalisation du développement économique et social au niveau national, compte tenu du rôle primordial que joue ce type d'économie dans la diffusion des valeurs de coopération, de collaboration et de solidarité, ainsi que la garantie de conditions de vie décente pour les citoyens, a ajouté M. Baraka. Parmi les obstacles que rencontrent les institutions d'économie sociale et solidaire dans cette région, figurent notamment le manque d'expertise et de compétence dans la préparation de projets, les déséquilibres de la gestion administrative et financière, la sous-qualité des produits, ainsi que l'accès difficile aux sources de financement et le déficit sur le plan organisationnel et réglementaire, a-t-il indiqué. L'économie sociale basée sur les principes de coopération et de solidarité, a expliqué le ministre, pourrait résoudre ces déséquilibres, à travers une meilleure utilisation des compétences, le perfectionnement des performances et des ressources humaines dont la région dispose, l'encouragement de la population à pratiquer les activités génératrices de revenus, la mise à niveau des institutions de l'économie sociale et solidaire et la promotion de leurs ressources humaines.