Les alliances en perspective des échéances électorales de 2012 doivent être longuement réfléchies et reposer sur des bases solides à même d'ouvrir de réelles perspectives pour le développement de l'action politique, a estimé M. Habib Belkouch, membre du bureau national du Parti Authenticité et Modernité (PAM). Dans une interview accordée à l'hebdomadaire "Al Ayyam", M. Belkouch a affirmé que le PAM n'a pas encore pris de décisions sur la question des alliances, exprimant sa fierté pour la "coopération et l'alliance fructueuse" scellée avec les partis politiques ayant œuvré de concert avec le PAM lors des dernières élections communales. Les résultats de cette expérience doivent être examinés de manière à renforcer l'action commune dans l'avenir, a-t-il ajouté. M. Belkouch a également attiré l'attention "sur le fait que la plupart de ces partis préparent actuellement leurs congrès nationaux et procèdent à la réorganisation de leurs structures afin d'élaborer de futures stratégies", soulignant qu'il est ainsi prématuré de parler d'alliances avant la clarification de la carte politique. D'autre part, il a expliqué que "si le PAM se considère non concerné par le gouvernement de 2012, c'est pour répondre à ceux qui veulent réduire le projet du parti à l'intégration de ce gouvernement". "Participer ou non au gouvernement dépendra de notre capacité à pousser vers la réalisation des objectifs stratégiques que le PAM considère comme indispensables pour aller de l'avant, à savoir la restructuration du champ politique, la polarisation et l'alliance sur la base de programmes, valeurs et choix partagés", a affirmé M. Belkouch. Concernant les réformes constitutionnelles, il a rappelé que le parti a accordé, dès le lancement du processus de sa création, une grande importance à cette question, relevant que le PAM a abordé ce sujet sur la base du rapport de l'Instance équité et réconciliation (IER) et du rapport du Cinquantenaire de l'Indépendance sur le développement humain. "Ceci provient de notre conviction que ce grand chantier constitue une partie intégrante du projet démocratique moderniste" du Maroc, a expliqué le membre du bureau national du PAM. "Nous considérons que la question de la réforme constitutionnelle ne doit pas faire l'objet de surenchère politisante ou être utilisée pour régler une quelconque crise au sein d'un parti ou d'un autre", a-t-il dit, mettant en exergue le caractère national de cette question qui "déterminera l'avenir de notre pays et nécessite une approche allant au delà des calculs étroits"