"Les musiques amazighes et l'immigration" est le thème d'une table ronde organisée ce week-end à Paris en clôture du cycle des spectacles "Izlan : chants, poésie et danses berbères", organisé à partir du 27 novembre au Musée parisien du Quai Branly. Réalisée en partenariat et avec le soutien du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), cette table ronde a réuni notamment MM. Driss El-Yazami, président du CCME, Ahmed Aydoun, musicologue, et Claude Lefébure, ethnologue, chargé de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Les différents intervenants ont été unanimes à souligner l'évolution incroyable qu'a connue la musique amazighe qui fait partie du patrimoine musical extraordinaire marocain. Cette musique a réussi à gagner sa place en Europe grâce notamment à une vague de chanteurs qui l'ont beaucoup enrichie, ont-ils ajouté, faisant observer que les thèmes principaux des chansons berbères de l'immigration gravitent autour des souffrances de l'exil, la déperdition et la nostalgie. Le cycle des spectacles "Izan" a été conçu comme un hommage à la richesse poétique de la culture berbère. La programmation a comporté notamment des représentations de Mint Aichata (Anti-Atlas), Cheikhates du Moyen-Atlas, Raysa Fatima Tabaamrant (Souss), Rays Said Outajjat (Souss) et Rays Moulay Hmad Ibihi (Souss), une conférence sur les arts chorégraphiques amazighs au Maroc, la projection du film "Tihiyya" de Larbi Altit et une conférence sous le thème "La langue et la culture amazighes au Maroc : situation présente et perspectives".