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A peine paru en France, une adaptation au cinéma se profile déjà pour "Les Etoiles de Sidi Moumen" de Mahi Binebine
Publié dans MAP le 15 - 02 - 2010

A peine paru en début d'année en France, une adaptation au grand écran se profile déjà à l'horizon pour "Les Etoiles de Sidi Moumen", nouveau roman de Mahi Binebine, paru chez Flammarion, qui s'inspire des attentats de Casablanca (mai 2003). "Le cinéaste Nabil Ayyouch en a acquis les droits d'auteur, avant même sa sortie, pour son prochain film dont le tournage est prévu en octobre prochain", a confié à la MAP un Mahi Binebine, très enthousiaste de voir vivre les personnages de son roman où il s'attaque au phénomène du terrorisme.
----Par Amal Tazi----
Dans cette fiction, l'auteur raconte, par la voix de l'un des auteurs d'attentats visant un grand hôtel de Casablanca, l'histoire de ce kamikaze et celle de ses complices, tous issus du même bidonville, Sidi Moumen, où ils menaient une vie chaotique (drogue, violence, chômage, désespoir) jusqu'à ce qu'ils soient recrutés par des islamistes pour commettre des actes terroristes.
D'outre tombe, Yachine (le kamikaze narrateur) a "suffisamment de recul!" pour se rendre compte combien "il était dupe ainsi que ses amis pour se laisser manipuler par les marchands de rêve qui ont su exploiter leur situation dans un moment d'errance", explique Binebine.
"J'avais besoin de faire parler un kamikaze. Une fois mort, il ne trouve pas le paradis qu'on lui a promis, ne sait pas où il se trouve, devient lucide et commence à raconter sa vie et celle de ses compagnons", dit-il.
Yachine, un passionné de foot qui a emprunté son surnom à l'immense gardien de but soviétique, raconte comment il a grandi vite et est mort encore plus vite, à Sidi Moumen, parmi ses dix frères, une mère qui se bat contre la misère et les mites, et un père ancien ouvrier, reclus dans son silence et ses prières.

+Complicité dans le crime+

Ses complices, il les connaissait depuis l'enfance. Ils jouaient ensemble dans la même équipe: "Les étoiles de Sidi Moumen".
La décharge de Sidi Moumen, où ils disputaient leurs matchs contre les équipes de quartiers voisins, était "un lieu où la violence est banalisée". Ils y ont commis leur premier crime. Le livre commence d'ailleurs par une dispute dans cette décharge qui tourne mal pour donner lieu à un meurtre. Le corps de la victime y a été enterré.
D'autres crimes suivront mais c'est le dernier qui les a mis sur le chemin des commanditaires des attentats. Ces derniers les ont aidés à en effacer les traces et du coup, ils ont acquis leur confiance.

Si les personnages du roman sont fictifs, des similitudes avec les attentats de 2003 sautent très vite aux yeux. Là aussi, les jeunes kamikazes sont issus du quartier périphérique de Casablanca "Sidi Moumen" et la cible est un grand hôtel de la ville.
"Pour réaliser ce roman, j'ai lu tout ce qui a été écrit sur les événements de Casablanca et la psychologie des kamikazes", explique Binebine qui a mis cinq ans à l'écrire.
C'est un livre compliqué, souligne-t-il, car "d'un côté, il était hors de question de faire l'apologie du terrorisme, et de l'autre, il y a lieu de constater que lorsqu'on vit dans la crasse, lorsqu'il n'y a pas d'horizon, pas d'espoir, on peut facilement tomber dans le piège des manipulateurs".

+Rien ne justifie le terrorisme+
"Je ne cherche pas à justifier l'injustifiable. J'essaie juste de décortiquer le mécanisme d'enrôlement des jeunes", tient à préciser Binebine, convaincu que les jeunes issus de quartiers difficiles sont des "proies faciles" pour les commanditaires d'actes terroristes.
Le roman énumère certains procédés utilisés pour gagner la confiance de ces personnes vulnérables: on les écoute, on préserve leur secret, on leur donne du travail, on les sépare de leur famille jusqu'à ce qu'elles soient entraînées petit à petit sur le chemin du non retour, après "tout un processus de bourrage de crâne" (discours, cassettes, vidéos).
Pour conclure son roman, l'auteur n'a pas trouvé mieux que de revenir à la décharge, point de départ de ses événements, avec une scène d'enfants jouant au football, une sorte de mise en garde contre une possible reproduction de la tragédie des "Etoiles de Sidi Moumen" si l'on ne s'attaque pas au terreau qui les rend vulnérables: la pauvreté, le chômage....
"Les Etoiles de Sidi Moumen" est le 8-ème roman de Mahi Binebine. Il compte également à son actif "Le griot de Marrakech", "Cannibales", "Terre d'ombre brûlée", "Pollens", "L'ombre du poète", "Les funérailles du lait" et "Le sommeil de l'esclave".
Mahi Binebine est également peintre et sculpteur. ses oeuvres figurent dans plusieurs collections de renom.


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