Le tribunal de première instance d'Ain Sebaâ, à Casablanca, a décidé, lundi, de reporter au 10 octobre prochain l'examen de l'affaire du directeur de l'hebdomadaire "Al Michaal", Driss Chahtane, et de son rédacteur en chef, Abdelaziz Koukass, pour permettre au parquet général de poursuivre son enquête. Les deux journalistes sont poursuivis en état de liberté pour publication "d'informations mensongères", conformément à l'article 42 du code de la presse suite à la publication par l'hebdomadaire, le 27 juillet dernier, d'un article faisant état de "l'intervention de certains walis et gouverneurs dans les résultats des élections''. Lors de cette audience, Koukass a déclaré qu'il a tiré les informations contenues dans son article ''des déclarations de certains chefs de partis politiques marocains et d'autres médias locaux'', ajoutant qu'il n'a fait que reproduire dans son article les points de vue de quelques acteurs politiques et que la responsabilité de ce qui a été publié "incombe aux auteurs de ces déclarations". La défense a demandé la convocation de 12 témoins dont certains sont membres de partis politiques et d'autres membres du tissu associatif. La cour a estimé que cette requête reste prématurée et a décidé de l'examiner lors "des discussions de fond". Le ministre de l'Intérieur avait demandé au ministre de la Justice de diligenter une enquête judiciaire au sujet d'allégations contenues dans un article publié par l'hebdomadaire Al-Michaal le 27 juillet, faisant état de l'intervention de certains walis et gouverneurs dans les résultats des élections législatives de 2007 et des élections communales de 2009.