Centrafricains et Marocains n'ont pas pu se départager (0-0), dimanche au stade Barthélemy Boganda de Bangui, reportant à la dernière journée la qualification aux phases finales de la CAN-2012 de football, prévues au Gabon et en Guinée Equatoriale. ES : Khalid Abouchoukri Les protégés du Belge Eric Gerets auraient pu ne pas trop se faire de soucis et l'emporter des plus logiquement sans un manque de réalisme et d'efficacité au moment de la concrétisation avec pas moins de cinq nettes occasions franches, dont deux repoussées par le poteau (11è) et la transversale (25è). Ils se sont ouverts les espaces dans les 30 derniers mètres des Fauves du bas-Oubangui et imposé un siège en règle dominant de la tête et des épaules et enlevant les duels. L'équipe s'est créée une palette d'occasions tout en concédant largement moins. Face à une défense centrafricaine poreuse, El Arabi ou Hadji n'ont eu aucune peine à pénétrer dans la surface adverse mais ont buté coup sur coup sur le portier Geoffrey Lembet, surtout quand El Arabi gâche un caviar servi par Essaaidi. Les Marocains ont bien circulé le ballon pratiquement préempté en en conservant la maitrise et méritaient ainsi mieux sur l'ensemble mais à l'enchaînement des ratés et comme cela est souvent le cas, le match bascule dans l'autre camp et dans la minute qui suit. Au lieu de jeter l'effroi sur le stade, les coéquipiers de Kharja, assez loin de son niveau, vont se faire peur et passer dix minutes douloureuses. Le sociétaire du Raja de Casablanca Charly Dopekoulouyen sera la menace permanente et un véritable poison pour les Marocains en aérant le jeu des siens. Juste après le raté d'El Arabi, Hilaire Momi, seul en pointe, sera bien placé sur orbite en face de Lamyaghri mais l'expérience du gardien de but, égal à lui-même, sera décisive et empêchera l'ouverture du score. Les Marocains continueront à subir le reste des 45 minutes. C'était la première période, et la parité au tableau d'affichage semblait équitable. Un score qui ne changera point. A la reprise, les Fauves gagnant en confiance ont joué égal à égal sans réelle menace pour la dernière ligne marocaine et avec un jeu plus concentré dans l'entrejeu et parfois décousu ou à l'emporte pièce. La peur de la défaite a, semble-t-il, crispé les deux formations. Avec l'incorporation de Chihani pour stabiliser le milieu de terrain puis du même coup El Hamdaoui et El-Aissati, Gerets a cherché à gérer le reste de la partie à haute tension. Sans réaliser un excellent résultat, ce nul blanc avec quelques regrets d'avoir passé si près du gain du match, les chances restent intactes. La victoire en octobre prochain en recevant les Taifas Stars tanzaniens ouvrira grande les portes de la CAN-2012.