A la veille de la rentrée scolaire à la mi-septembre, l'heure est à la mobilisation dans la région d'Agadir Ida Outanane avec des promesses de changements et davantage de rigueur pour assurer aux 115.000 élèves attendus sur les bancs de l'école de meilleures conditions d'apprentissage. Responsables de l'enseignement, autorités locales et élus multiplient les rencontres de coordination pour assurer, indique-t-on, une reprise des classes sans faille et une mise en oeuvre optimale du plan national d'urgence pour la réforme de l'enseignement. Il faut dire que le défi au niveau de la région Souss-Massa-Draa est de taille après une année 2010-2011 marquée par des tensions constantes entre personnel éducatif et département de tutelle sur fond de revendications salariales et de meilleures prestations sociales. Si les enseignants maintiennent que les grèves n'ont eu aucun effet sur le déroulement des cours, les élèves se disent victimes de ce bras de fer. L'année scolaire a été prolongée d'une semaine et les examens blancs pour le baccalauréat annulés. Au niveau de l'Académie régionale d'éducation et de formation, l'on promette de la rigueur et des changements notables cette année pour une école publique de qualité. Si le nombre d'élèves inscrits cette année à Agadir Ida Outanane est en hausse de plus 2,12 pc, la moyenne des effectifs par classe se stabilise et le taux d'encombrement dans les différents niveaux d'enseignement se réduit, assure-t-on. Pour le délégué provincial de l'enseignement, le Programme d'urgence commence à "insuffler une nouvelle dynamique" à la réforme du système éducatif à la faveur des efforts des différentes composantes du secteur aux niveaux local, régional et national et de l'investissement conséquent consentis par l'Etat. Le directeur de l'Académie régional Souss-Massa-Draa affirme, à cet effet, que les établissements scolaires de la région ont été dotés de suffisamment de ressources matérielles et humaines. Il souligne la nécessité d'une rationalisation de la gestion des ressources humaines, promettant pêle-mêle une utilisation optimale des effectifs d'enseignants, le recours aux heures supplémentaires, le redéploiement du surplus d'enseignants au niveau de la même commune, la lutte contre l'absentéisme et la formation continue. Des avancées sont aussi réalisées, relève-t-il, en matière de diversification de l'offre d'enseignement par la création ou la rénovation de nombre d'écoles et internats, l'encouragement de l'enseignement scientifique et technique et la lutte contre l'abandon scolaire, particulièrement en milieu rural. Le président du Conseil de la région Souss-Massa-Draa, Ibrahim Hafidi, a indiqué dans ce sens qu'un budget de 4 millions DH a été consacré à l'acquisition de bus scolaires et de bicyclettes au profit des élèves des zones rurales. Au titre de 2011, l'Académie régionale d'éducation et de formation a réservé 6,9 MDH pour l'acquisition de bus scolaires de même que 1200 bicyclettes seront distribuées aux élèves issus de familles démunis des zones rurales des différentes préfectures et provinces de la région, en plus d'uniformes aux élèves du primaire. Parmi les autres mesures incitatives à la scolarisation, figurent également l'opération "Un million de cartables" qui profite notamment aux écoles primaires et secondaires en milieu rural, ainsi que l'octroi de bourses d'accès aux internats et cantines scolaires. A l'occasion de la nouvelle rentrée scolaire, une campagne de promotion de la scolarisation des enfants et pour la lutte contre l'abandon scolaire devra sillonner, comme à l'accoutumée, les préfectures et provinces relevant de la région. Afin d'accélérer la concrétisation des 17 projets de construction ou rénovation d'établissements scolaires, prévus cette année au niveau d'Agadir Ida Outanane, l'engagement a été pris de coordonner l'action des différents intervenants, hâter la mobilisation des fonds et l'octroi des autorisations nécessaires pour le début des travaux. Pour les parents d'élèves, l'espoir est grand de voir ces promesses de rigueur et de gestion rationnelle des ressources humaines et des infrastructures éducatives se traduire par une véritable paix sociale dans le secteur et partant de meilleurs performances pour leurs progénitures