Le secteur de l'énergie, "élément crucial et stratégique sur les plans politique et économique", est appelé à jouer un rôle-clé dans le partenariat UE-Méditerranée du sud et UE-Maroc, a souligné, lundi à Rabat, l'Ambassadeur chef de la délégation de l'UE au Maroc, Eneko Landaburu. La feuille de route du Statut avancé Maroc-UE mentionne une intégration des marchés énergétiques à travers la convergence des politiques et des cadres législatif et réglementaire, le renforcement des infrastructures d'interconnexion électrique et gazière et l'ouverture du marché européen à l'électricité verte produite au Maroc, a précisé M. Landaburu à l'occasion du lancement du projet de jumelage institutionnel Maroc-UE. "Ce secteur doit devenir prioritaire dans le développement de l'Union pour la Méditerranée car c'est dans ce domaine que l'on peut fonder une coopération de grande envergure", a-t-il ajouté. Il a également relevé la convergence des objectifs d'une politique énergétique européenne renouvelée et développée et la stratégie marocaine dans ce domaine. "L'avancée politique au Maroc concrétisée par la nouvelle Constitution a amené l'UE à réaffirmer la nécessité de consolider et développer davantage les relations Maroc-UE", a affirmé M. Landaburu. "La communication présentée par la Haute représentante de l'Union pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton et la Commission européenne, qui a été approuvée par les chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles il y a 15 jours, mentionne une stratégie nouvelle à l'égard d'un voisinage en mutation", a-t-il rappelé. Il a précisé que ce document mentionne la possibilité d'étendre la communauté de l'énergie aux pays voisins et de créer une communauté de l'énergie entre l'UE et la Méditerranée du sud. "Ce partenariat ambitieux, exigeant et qui couvre énormément de domaines nécessite des bases solides avec un cadre partage d'analyses et de formulation de politiques énergétiques et un système d'évaluation qui soit fiable", a-t-il noté