Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Taïb Fassi Fihri s'est entretenu, lundi à Rabat, avec le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de la république de Lettonie, Andris Teikmanis. Le responsable letton a eu également des entretiens avec la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Latifa Akharbach axés sur les consultations politiques entre les deux pays et les moyens de renforcer les relations bilatérales, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Mme Akharbach a réitéré, à cette occasion, la volonté du Maroc d'approfondir et de diversifier ses relations avec la république de Lettonie, pays membre de l'Union Européenne (UE) et qui joue un rôle important au sein du Conseil des Etats de la mer Baltique. A cet égard, a-t-elle dit, si le dialogue politique est devenu plus régulier entre les deux pays au cours des dernières années notamment après l'importante visite au Maroc de l'ex-présidente de la Lettonie Vaira Vike-Freiberga, en 2007, sur invitation de SM le Roi Mohammed VI, les relations économiques et culturelles demeurent en-deçà du potentiel réel des deux pays. Mme Akharbach a plaidé pour un enrichissement du cadre juridique et une meilleure mise en relation des milieux d'affaires entre les deux pays. Les deux responsables ont également passé en revue quelques secteurs économiques présentant les meilleurs atouts pour la promotion des échanges bilatéraux tels que l'agriculture, le tourisme et l'énergie. Ils se sont également félicités de la coopération enclenchée dans le domaine du transport maritime et des activités portuaires grâce notamment à l'accord signé entre les ports de Casablanca et de Riga. Au volet politique de ces consultations politiques, Mme Akharbach a informé son vis-à-vis letton des derniers développements de la cause nationale notamment après le dernier round des négociations tenu du 5 au 7 juin à Manhasset qui s'est déroulé dans le sillage de l'adoption de la résolution 1979 par le Conseil de sécurité de l'ONU. Cette résolution a réaffirmé la pertinence et la prééminence de la proposition marocaine d'autonomie comme base de négociations en raison de son caractère démocratique et de sa conformité avec la légalité internationale. Concernant les réformes démocratiques entreprises par le Maroc, Mme Akharbach a mis en exergue le caractère inclusif et participatif du processus de réforme constitutionnelle en cours, soulignant que le projet de la nouvelle Constitution qui sera soumis à référendum le 1er juillet prochain, représente un tournant majeur dans la vie politique du pays notamment parce qu'il est porteur d'une nouvelle architecture démocratique, équilibrée, novatrice et ambitieuse. La nouvelle Constitution capitalise sur la dynamique des réformes entamées depuis une dizaine d'années, par le Royaume sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI. Lors de cette session de consultations, les deux secrétaires d'Etat ont également fait un tour d'horizon de questions régionales et multilatérales d'intérêt commun, notamment, les relations Maroc-UE, la situation au Maghreb, la question du Moyen Orient et la lutte contre le terrorisme.