La première édition du festival "Maghreb Culture" s'est ouverte, vendredi soir à Oujda, sur les chapeaux de roues en présence d'un public nombreux venu savourer des moments de bonheur musical et de retrouvailles. Des artistes libyens, mauritaniens et marocains se sont relayés sur la scène du festival, au sein du Parc Lalla Meryem qui date des années 20 du siècle dernier, pour la plus grande joie des festivaliers qui ont pu découvrir certaines facettes du patrimoine culturel maghrébin, si pluriel et si singulier. Lors de la soirée d'ouverture de ce festival, organisée par le Conseil de la région de l'Oriental sous le thème "les Maghrebo-andalous", des troupes musicales représentant les villes de Tripoli, Nouakchott et Oujda ont gratifié l'assistance, pendant plus de trois heures, de spectacles captivants et envoutants alliant différents genres musicaux, à savoir Gharnati, Maalouf et Mouachahate. Cette manifestation culturelle qui réunit des artistes de renom et des conférenciers de dimension internationale autour de la culture musicale des cinq pays du Maghreb, se veut un espace de dialogue et d'expression de ces pays, ont indiqué les organisateurs. Cette initiative fort louable est de nature à favoriser la valorisation du patrimoine culturel commun et à promouvoir le rapprochement entre les peuples des cinq pays du Maghreb et l'implication de la société civile dans l'édification de l'UMA, a estimé un ex-ministre algérien qui a assisté à la soirée inaugurale de ce festival de deux jours. Au coeur du Maghreb et à proximité de l'Europe, carrefour des grandes rencontres historiques, ouverte sur le monde, la région de l'Oriental restera fidèle à son esprit de fraternité et de tolérance et compte jouer pleinement ce rôle au sein de la grande famille du Maghreb. "L'Oriental célébrera annuellement la culture maghrébine dans toutes ses composantes", a affirmé le président du conseil de la région de l'Oriental, M. Ali Belhaj. Outre des concerts de musique, le programme de cette édition comporte un colloque traitant de "L'empreinte maghrébine sur le patrimoine spirituel andalou et musulman".