"A Fès, la musique fonctionne comme une voie vers la transcendance", souligne samedi le journal "El Pais" dans un article consacré à la 17ème édition du Festival des musiques sacrées du monde, organisé du 3 au 12 juin dans la capitale spirituelle du Royaume. Cette recherche de la transcendance donne lieu "aux fusions les plus inespérées, mais sans jamais perdre la cohérence", relève le premier quotidien espagnol, précisant, à ce propos, que le "moment magique" de l'édition 2011 de ce festival a été le spectacle offert par le célèbre chanteur sénégalais Youssou Ndour. Le spectacle de Youssou Ndour et Le Super Etoile de Dakar a été "une combinaison sublime de voix et de percussions" qui a franchi, dans l'enceinte de Bab Al Makina, des seuils mystiques inédits, note la publication espagnole. "El Pais" fait remarquer, en outre, que la 17ème édition du Festival des musiques sacrées du monde a offert un programme "spécial d'une grande splendeur artistique", outre les débats quotidiens au Musée Batha et les nuits soufies de Dar Tazi. Le Festival a été marqué cette année par la présence d'intellectuels de la taille d'Edgar Morin et du cinéaste Constantin Costa-Gavras, ainsi que de penseurs et de politologues de renommée en Afrique du nord, relève encore le journal. Fort de son rayonnement et de sa vocation de paix et de rapprochement entre les peuples, le Festival des musiques sacrées de Fès se tient cette année sous un thème qui interpelle, "la Sagesse du monde". Le public a été au rendez-vous tout au long du festival avec de vastes et magnifiques chants et rythmes de musique traduisant différentes cultures du monde, que des voix d'artistes ont présenté, chacune par son style propre et sa manière singulière d'approcher le sacré.