L'ONG américaine Teach the Children International a interpellé le Secrétaire général des Nations Unis, Ban ki-Moon, au sujet de l'"atrocité" des conditions de vie dans les camps de Tindouf, en Algérie, en attirant son attention sur les répercussions "négatives" du déni des libertés fondamentales auquel sont assujettis hommes, femmes et enfants séquestrées dans ces camps. "Nous sollicitons votre soutien pour agir contre l'austérité des conditions de vie et les répercussions négatives du déni prolongé des libertés fondamentales sur hommes, femmes et enfants, qui vivent dans les camps de Tindouf sans l'espoir d'un avenir meilleur", souligne la présidente de cette ONG, Nancy Huff, dans une lettre à M. Ban ki-Moon, dont la MAP a obtenu copie mercredi. Les populations de ces camps, a-t-elle déploré, "souffrent d'abus caractérisés des droits de l'homme, n'ont pas le droit de quitter les camps et sont privés de toute liberté de mouvement (...) au mépris de la convention de Genève de 1951 et du Protocol de 1967, dont l'Algérie est pourtant partie signataire", rappelant que lesdits camps sont dirigés par une "poignée d'individus qui exercent un pouvoir totalitaire sur les populations depuis 35 ans". Teach the Children International, qui est une organisation humanitaire à but non lucratif, se dit d'autre part préoccupée par le sort des familles qui ont été "séparées à leurs corps défendant et par leurs souffrances", appelant le secrétaire général de l'ONU à faire en sorte "afin que cessent ces souffrances en permettant aux populations sahraouies de choisir librement de regagner leur mère patrie le Maroc, où elles peuvent vivre dans la liberté totale et la dignité". Pour cette ONG US, le Conseil de sécurité "se doit de tenir compte des bienfaits et des perspectives qu'offre le plan marocain d'autonomie, qui est soutenu par les Etats-Unis et la France" notamment, faisant observer que cette proposition avait été qualifiée tout récemment par la secrétaire d'Etat US, Hillary Clinton, de "sérieuse, crédible et réaliste" et que l'ancien envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Peter van Walsum, avait conclu que l'option d'indépendance est un objectif "irréaliste". Le projet marocain d'autonomie, insiste dans ce contexte Nancy Huff, offre au Conseil de sécurité des Nations Unies l'"opportunité" de mettre fin à un conflit qui n'a que trop duré. "Ayant visité les camps de Tindouf en Algérie et le sud du Maroc, je suis convaincue que l'avenir des populations sahraouies se trouvent dans leur pays, le Maroc, ainsi que de l'urgence de leur retour dans leur mère patrie", conclut Mme Huff dans cette lettre.